Si les médecins n’acceptent pas les nouvelles revalorisations… l’État risque de reprendre la main assure la N.2 de l'Assurance maladie

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A l’approche d’une séance cruciale avec les syndicats fin mars, Marguerite Cazeneuve presse les médecins d'accepter les nouvelles revalorisations proposées par l’Assurance maladie sur fond de finances publiques dégradées.

Si les médecins n’acceptent pas les nouvelles revalorisations… l’État risque de reprendre la main assure la N.2 de l'Assurance maladie

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La numéro 2 de l'Assurance, Marguerite Cazeneuve, maladie a agité, jeudi 21 mars, le spectre d'une reprise en main par l'État, sur fond de finances publiques dégradées, des négociations tarifaires avec les médecins, pressant ces derniers d'accepter les revalorisations proposées "tant qu'on le peut encore".

Après un échec des discussions à l'hiver 2022/2023, les syndicats représentatifs de médecins libéraux négocient depuis l'automne avec la Cnam pour établir une convention pour cinq ans, qui détermine notamment leur niveau de rémunération.

"Beaucoup beaucoup d’argent mis sur la table"

Lors du dernier round de discussions, le 14 mars, plusieurs syndicats ont reconnu des "avancées" tout en estimant n'être "pas arrivés au bout". Les partenaires conventionnels se sont donné rendez-vous fin mars pour une séance présentée comme cruciale.

Aujourd'hui, "ce que l’Assurance maladie a mis sur la table, c’est beaucoup, beaucoup d’argent", inclus dans un large "package", a lancé jeudi la directrice déléguée de la Cnam, Marguerite Cazeneuve, devant de nombreux généralistes, lors d'un débat au Congrès de la médecine générale à Paris.

Outre une revalorisation de la consultation à 30 euros, la Cnam propose de "revaloriser de manière substantielle le forfait médecin traitant" ou encore d'ouvrir de nouvelles possibilités de "cumul d'actes" remboursés pour un même patient, a-t-elle rappelé.

"Absolument pas un ultimatum"

"Nous sommes extrêmement attachés à la discussion conventionnelle", a-t-elle dit, mais aujourd'hui, "si nous ne parvenons pas à nous mettre d’accord, pour la deuxième fois (…) c'est l’État, le parlement qui reprendra la main, et ils auront raison de le faire", a-t-elle averti.

Elle a appelé les médecins à tenir compte des "difficultés exogènes", et notamment du "cadre financier" contraint, rappelant les "dernières annonces" du gouvernement sur la dégradation des finances publiques.

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"Ce n’est absolument pas un ultimatum" et "je suis exactement dans le même bateau que vous", a-t-elle dit. Mais "le train ne repasse pas tout le temps", a souligné Mme Cazeneuve. "Il faut sauter dans le train de la revalorisation de la médecine générale maintenant, tant qu’on peut encore."

Avec AFP

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