#Leplusimportant : un complément à la réforme des professions de santé de Masante 2022 ?

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Le Think Tank #Leplusimportant propose une réforme des études de santé qui recoupe en partie les grandes orientations des pouvoirs publics. Tout en formulant des propositions innovantes et détonantes.

#Leplusimportant : un complément à la réforme des professions de santé de Masante 2022 ?

Après avoir retapé le troisième cycle des études médicales (encadré), les pouvoirs publics s’attaquent désormais au premier et au deuxième étage de la fusée. Objectif : supprimer la première année commune des études de santé (Paces), rayer d’un trait de plume le sinistre numerus clausus, réformer du tout au tout l’entrée dans le troisième cycle, en éradiquant les épreuves classantes nationales (ECN) ! Une révolution copernicienne, qui doit être menée tambour battant ! La DGOS a en effet confirmé la semaine dernière que la réforme du premier et de la fin du deuxième cycle des études de santé serait inscrite dans la loi de santé qui devrait être voté avant la fin du premier semestre de cette année ! Pour une mise en application dès la rentrée prochaine !

Préalablement aux discussions législatives, un rapport du professeur Paul Saint-André, publié en décembre dernier, a dressé les contours de ce que pourrait être une réforme de l’entrée dans les études de médecine. L’idée principale qui sous-tend la refonte du premier cycle est de permettre une plus grande porosité entre les études médicales et le reste des filières universitaires. Le professeur Paul Saint-André et les pouvoirs publics ne sont pas les seuls à préconiser une plus grande ouverture de la formation médicale à de nouveaux profils d’étudiants.

 

4 propositions pour révolutionner la formation initiale

Le Think tank #Leplusimportant en est également partisan. Auteur de 20 propositions sur l’impact des technologies sur les métiers de la santé, #Leplusimportant ne fait pas l’impasse sur la formation médicale. Association indépendante fondée en 2017, #Leplusimportant « a pour ambition d’éclairer l’impact des disruptions technologiques sur les métiers, compétences et parcours professionnels de demain », écrit ses protagonistes, qui ont ouvert en son sein un département totalement consacré au domaine sanitaire.
Pour #Leplusimportant, il faut en effet diversifier les sources de recrutement, « en facilitant l’intégration de profils externes dans le monde de la santé », tout en développant des doubles cursus.

Apprendre à vivre avec les robots

Mais le think tank qui comprend également David Gruson, fondateur de l’association Ethik-IA, va plus loin en ébauchant une modélisation du nouveau cursus du premier cycle des études médicales : il faudrait ainsi focaliser sur la recherche et l’analyse critique d’information, la créativité, l’empathie, le travail avec les machines et le travail collaboratif. S’il faut réformer la formation des étudiants il faut aussi revoir celle des formateurs : #Leplusimportant préconise ainsi de « déployer un programme d’accompagnement des enseignants et des formateurs à la pleine exploitation des technologies dans leurs démarches pédagogiques ». Last but not least : pour #Leplusimportant, il faudrait aussi… réduire « drastiquement la durée des formations initiales, en particulier des médecins », pour intensifier en contrepartie les formations continues

Enquête publique

Pourquoi ? Les connaissances médicales connaissent une obsolescence programmée, et du fait des progrès technologiques et de l’arrivée de l’intelligence artificielle, le « tout par cœur » devient quelque peu désuet et inutile. On l’aura compris : #Leplusimportant considère que la formation est de toutes les réformes… la plus importante. Loin de penser que ces solutions sont les seules valables, le think tank met en discussion ses propositions via une enquête publique, ici.

 

 

 

Colloque le 7 février

Le 7 février #leplusimportant organise un colloque de restitution des propositions commentées et revues par les résultats de l’enquête publique. Ce séminaire de travail, sous le haut patronage du ministère de la santé, accueillera une soixantaine d’experts, qui planchera de nouveau sur une mise à jour de ces propositions, avant d’envisager une éventuelle déclinaison législative.

 

La R3C en deux mots

La réforme des études de santé a franchi un nouveau cap lors de la rentrée 2017/2018 avec l’instauration d’un troisième cycle restauré (R3C) : suppression des 31 diplômes d’études spécialisées complémentaires (DESC), augmentation du nombre de diplômes d’études spécialisées (DES), création d’options, de formations spécialisées transversales (FST), et d’un statut de médecin junior.

 

 

 

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