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Sept femmes accusent le Dr Saïd C. d'avoir commis des violences lors d'auscultations dans son bureau à Chartres, en Eure-et-Loire. Les faits allégués couvrent une période allant des années 1990 à 2020, mettant en lumière une série d'évènements troublants sur une longue période.
Les récits des victimes dépeignent des scènes traumatisantes et des gestes médicaux d'une brutalité inexcusable. Parmi ces témoignages, celui de Blandine (le prénom a été changé), qui relate une expérience douloureuse en 2018. Le gynécologue l’aurait agressée sexuellement pendant une consultation en lui insérant violemment des doigts dans le vagin. Le médecin est allé jusqu'à dire à son compagnon qui l’avait accompagnée, "Je l'ai un peu déflorée".
Une IVG qui tourne à la boucherie
La jeune femme décide de saisir l’Ordre des médecins de l’Eure-et-Loir. Plusieurs patientes leur avaient déjà fait remonter des actes impropres de la part de ce gynécologue, depuis les années 1990.
A partir de 2020, c’est la police qui reçoit plusieurs témoignages de patientes victimes. Comme Séverine, qui relate une consultation en 2010. Elle avait 16 ans et il lui aurait inséré avec force un speculum dans le vagin, en présence même de sa mère.
Carole, une autre patiente, a été hospitalisée en 2020 dans un état critique, après une IVG dangereuse réalisée par le médecin. En dépit de tout protocole, il aurait voulu percer la poche amniotique et l’intervention aurait tourné à la « boucherie ».
Déjà sanctionné par l’Ordre des médecins
Le Dr Saïd C. a déjà été sanctionné par l'Ordre des médecins d’une interdiction d’exercer de deux ans, dont une année avec sursis, entre mars 2022 et février 2023. Il risque désormais d’être puni par la justice. Il est mis en examen pour trois viols, trois agressions sexuelles et une mise en danger de la vie d’autrui.
Le gynécologue nie l’ensemble des faits qui lui sont reprochés.