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Frédéric Péchier, âgé de 52 ans, fait l'objet d'une mise en examen pour 30 cas d'empoisonnements volontaires de patients, parmi lesquels 12 ont provoqué le décés. Cette information judiciaire, ouverte il y a sept ans, vient tout juste d'être clôturée. Invité sur RTL ce matin, l'anesthésiste continue de clamer son innocence. Pour la première fois, il évoque une lettre anonyme récemment versée au dossier d'instruction, une missive que son avocat Randall Schwerdorffer estime capable de relancer l'enquête.
Cette lettre de deux pages est écrite à la main, en lettres capitales. Les accords grammaticaux font penser que l’auteur serait une femme. Le hic, c’est que cette lettre a été envoyé en janvier 2020, reçue et mise sous scellée par la police judicaire de Besançon quelques jours plus tard, mais n’a été versée au dossier qu’un an plus tard, selon les infos de RTL. La réception de cette lettre n’a fait l’objet d’aucune enquête supplémentaire.
« Péchier aura du mal à se défendre »
L’auteur évoque travailler « à l’hôpital de Besançon, dans le service entre autres où Frédéric Péchier travaillait ». Mais surtout la personne indique avoir été témoin d’un scène importante. Dans un local de l’hôpital, elle aurait entendu les voix d’un couple dire « que tout avait bien fonctionné, que Péchier aura du mal à se défendre, et qu’ils seraient bientôt débarrassés de ce salopard »
Si la lettre est anonyme, c’est par « peur ». Me Schwerdorffer, l’avocat de Frédéric Péchier lui demande d’écrire à son cabinet, pour venir témoigner sur X en faveur de son client.
Fort de ce nouvel élément, le médecin déclare ce matin sur RTL vouloir « un procès pour pouvoir sortir de là définitivement blanchi. J’ai toujours demandé ça à mes avocats. Qu’il y ait quelque chose qui montre par A+B qu’il n’y a pas d’empoisonnement, que je ne suis pas la personne qui est décrite dans cette instruction. »
Avant de détailler ses éléments de défense : « Polluer ces poches avant, concernant la polyclinique de Franche-Comté, il a été démontré que ce n'était pas possible. Dans la polyclinique, je n'étais pas là deux cas sur trois, à la clinique Saint-Vincent plusieurs fois. C'est-à-dire présent dans les murs, quelques fois en consultation ou autre chose, mais je n'étais pas là en permanence ».
« En 7 ans on n’a toujours pas réussi à prouver ma culpabilité »
« La chose qu'il faut savoir, c'est que depuis 2012, 2013, j'avais en charge les plannings et la coordination de l'anesthésie. Et pour ça, j'avais un téléphone personnel interne. J'étais le seul anesthésiste à l'avoir. Et dans toutes les auditions faites par les chirurgiens, les anesthésistes, il est dit à chaque fois, s'il y a un problème, on appelle Péchier. Je n'ai jamais surgi au dernier moment, ça n'est pas vrai »
« En sept ans, on n'a toujours pas réussi à prouver ma culpabilité. C'est ça le problème. Il n'y a aucun élément qui puisse, de façon formelle, prouver ma culpabilité ». « Tout ce qui a été fait, en termes de recherches d'ADN, papillaire... En aucun cas, on ne retrouve mes empreintes. Aucune personne n'a dit 'j'ai vu Péchier dans un autre bloc manipuler des poches ou avoir une attitude bizarre ».
https://www.whatsupdoc-lemag.fr/article/affaire-pechier-lex-anesthesiste-reconnait-un-seul-empoisonnement-sur-les-30-pour-les
Frédéric Péchier est mis en examen et encourt la réclusion à perpétuité.
Source:
RTL