Un collectif de chercheurs et médecins veut généraliser le port du masque en milieu scolaire

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Un collectif de chercheurs et médecins vient de saluer l’annonce d’Élisabeth Borne sur le port du masque « systématisé » en entreprise. Et demande désormais des mesures rigoureuses à l’école et à l’université pour freiner la propagation du virus.
 

Un collectif de chercheurs et médecins veut généraliser le port du masque en milieu scolaire

Vous n’êtes pas censés ignorer que le port du masque sera « systématisé » en entreprise (sauf dans les bureaux individuels) d’ici fin août, a annoncé ce mardi 19 août aux partenaires sociaux la ministre du travail Élisabeth Borne. Une décision qui vient de faire réagir sur Twitter le collectif de chercheurs et médecins signataires d’une tribune qui a fait du bruit, parue la semaine dernière dans Libération.

Tout d’abord, le collectif « salue unanimement » l’annonce d’Élisabeth Borne concernant le port du masque en entreprise. Celle-ci lui semble « prendre la réelle mesure du risque de la propagation de la COVID-19 par voie aérienne dans les espaces clos, ce qui devrait freiner la reprise de l’épidémie, en association avec les autres mesures barrières et la généralisation du télétravail ».
 
Néanmoins, le collectif considère que cette annonce mérite d’être clarifiée, notamment sur ce qui est entendu par “systématiser” les masques. Et rappelle que le port du masque doit être permanent dès lors que l’on est en présence d’une autre personne, y compris en position assise. 

Quid des écoles et universités ?

Par ailleurs, ce type de mesures ne doit pas se cantonner aux entreprises, mais doit s’étendre aux écoles et universités, exige le collectif qui rappelle que le risque existe dans les classes comme dans les bureaux. Il demande donc que les données scientifiques soient également prises en compte par les ministères de l’Éducation nationale et de l’Enseignement supérieur et de la recherche.
 
Selon le collectif, les protocoles sanitaires actuels relatifs aux fonctionnements des écoles et universités sont désormais « obsolètes » car « ils n’intègrent pas le risque aérosol ». À moins de deux semaines de la rentrée, tout cela leur semble donc « très inquiétant » car « une propagation dans ces lieux risquerait de mettre à mal tous les efforts que le monde du travail envisage de réaliser ».
 
Pour illustrer le potentiel rôle important des écoles et universités dans la propagation de l’épidémie, le collectif donne l’exemple de pays où la rentrée scolaire ou universitaire a déjà eu lieu. En Israël et au Chili, « les écoles ont été un moteur important de l’épidémie », tandis que les cours présentiels ont rapidement dû être remplacés par du télé-enseignement dans une Université de Caroline du Sud, suite à de nombreux cas.
 
Conclusion du collectif : « L’augmentation actuelle du nombre de nouveaux cas de COVID-19 ne sera pas freinée si la reprise de l’école en France au 1er septembre n’est entourée d’aucune mesure rigoureuse officiellement annoncée et appliquée. »

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