Téléconsulter : À vos marques, prêts... ?

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Ce ne sont pas que des mots. La téléconsultation a connu une réelle croissance depuis le début de la période Covid-19 tant auprès des patients qui sont de plus en plus nombreux à l’utiliser, qu’auprès des professionnels de santé qui se sont laissés tenter par l’aventure de la santé numérique. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : le nombre de téléconsultations est passé de 10 000 par semaine début mars 2020 à 150 000 en moyenne par semaine en août 2020, en passant par un pic pendant le confinement d’un million par semaine (soit 27 % du total des consultations à cette période). En avril 2020, ils étaient 56 000 médecins à avoir réalisé des téléconsultations, soit 26% de la population médicale française. Et les chiffres 2021 devraient être encore bien supérieurs. Vous n’avez pas encore testé ? Qu’attendez-vous pour vous lancer ?

 

Téléconsulter : À vos marques, prêts... ?

La COVID-19, un accélérateur de la e-santé

« Techno-dépendante ». « Santé connectée ». « Nouvelles méthodes de travail ». La santé est aujourd’hui affublée de tout un tas de qualificatifs qui lui étaient encore étrangers voilà quelques mois. Les temps ont changé. La COVID-19 est passée par là, offrant la possibilité aux professionnels de santé d’expérimenter l’usage des nouvelles technologies et de les intégrer dans leur pratique médicale. La popularité de la téléconsultation auprès des patients et des médecins montre bel et bien une évolution favorable au développement de cette nouvelle forme d’accès aux soins. Lors des conclusions du Ségur de la Santé en juillet 2020, le Ministre de la Santé Olivier Véran n’avait-il pas annoncé que 1,4 milliards d’euros seraient consacrés à « rattraper » les 3 ans de « retard » sur le numérique en santé ?

« J’ai bien senti qu’il fallait prendre ce virage du numérique » avoue le Dr Fanny Jacq, Directrice de la santé Mentale chez Qare et créatrice de Mon Sherpa, une appli "compagnon " (via un chatbot) pour soutenir au quotidien « les personnes en souffrance psychologique » qu’elles soient en situation d’anxiété, de stress, de dépression ou encore qu’elles rencontrent des problèmes de sommeil. « On est en retard à ce niveau-là par rapport aux autres pays européens et c’est dommage car, de toute façon, la santé va se numériser avec ou sans nous, alors autant que ce soit avec nous. C’est important que les médecins gardent un peu la main dans le développement des outils » ajoute-t-elle, Et d’énoncer, comme une garantie :« Qare c’est une belle solution de téléconsultation créée par des médecins pour des médecins ».

Praticiens-patients : tous contents ?

« Contrairement à ce que j’aurais pu imaginer dans ma spécialité qui est la psychiatrie, « la téléconsultation est très bien perçue par les patients » raconte le Dr Fanny Jacq. « Je dirais d’ailleurs que l'essayer c'est l'adopter ! Pendant la crise COVID, pas mal de praticiens s’y sont mis là contrecœur. Les praticiens ont été contraints de s'y mettre afin d'assurer le suivi de leurs patients mais y ont finalement pleinement adhéré. En effet : tout le monde y trouve son intérêt » conclue-t-elle.

« La pratique de la téléconsultation nous donne l’occasion de voir nos patients au sein de leur environnement. Très utile pour certains suivis ou diagnostics !» témoigne le Dr Lorie Ceysson, médecin généraliste remplaçante et praticienne chez Qare depuis février 2021. « Dernièrement j’avais par exemple une patiente en téléconsultation. Couchée dans son lit, elle se plaignait de violentes douleurs de dos. Quand je lui ai demandé quel médicament elle prenait pour soulager ses maux, la patiente s’est levée d’un bond pour chercher son ordonnance. Cette vision fut très utile pour définir le degré de gravité du mal de dos évoqué ! » raconte le Dr Lorie Ceysson. « Et puis, avec la téléconsultation, on peut aussi faire de l’éducation à la santé, de la prévention, des conseils auprès des patients, et prendre le temps de leur expliquer les choses, ce qu’ils apprécient vraiment ».

Télétravailler, gagner en flexibilité, augmenter ses revenus et son confort de vie, favoriser la participation et la responsabilisation des patients en les rendant plus acteurs de leur santé : que demander de plus ?

Médecine 3.0 : et le médecin dans tout ça ?

« On a créé cette solution de téléconsultation parce qu’on voulait faciliter l’accès aux soins des patients et la pratique médicale des médecins » poursuit le Dr Julie Salomon. Alors pourquoi cette peur si tenace que les robots remplacent les humains, que les nouvelles technologies prennent le pas sur nous ? « C’est un vrai changement de paradigme dans lequel il faut s’engager. La téléconsultation ce n’est pas fait pour remplacer mais pour compléter notre activité » confirme le Dr Fanny Jacq. « Il est important que les médecins gardent un peu la main dans le développement des outils sinon ils vont se sentir dépassés » ajoute-t-elle.

La médecine de demain ressemblera à la médecine d’hier.  Pas d’inquiétude, « le médecin gardera toujours le contrôle de la situation » et le patient restera au cœur de la consultation.  Pourquoi se priverait-on de l’apport d’outils technologiques qui incarnent une vraie valeur ajoutée ? Car en plus de la facilité, la téléconsultation permet de renforcer l’articulation entre les différents acteurs de la prise en charge (lien avec les aidants et professionnels de santé comme les infirmiers libéraux, coopération entre ville, hôpital et médico-social améliorée) contribuant ainsi au renforcement de l’organisation des soins. La téléconsultation ne remplace pas un examen physique en présentiel mais un interrogatoire bien conduit permet d’établir ou d’affiner de nombreux diagnostics.

Et pour télécharger l'appli c'est simple : https://apps.apple.com/app/id1471975438?mt=8

Source:

  • Rapport Charges et Produits - Assurance Maladie - Juillet 2020
  • Téléconsultation et Covid 19 : croissance spectaculaire et évolution des usages - 21 juillet 2020 - ameli.fr

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