SANTEXPO : "malgré une baisse de quantité, la qualité était au rendez-vous"

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C'était la reprise pour SANTEXPO et le Salon Infirmier. Au total, plus de 22 000 (soignants, experts, décideurs et professionnels de santé) et près de 600 exposants (équipementiers, éditeurs de logiciels, fournisseurs, entrepreneurs de l’e-santé…) se sont réunis pour cette édition 2021. Entretien avec Caroline Métais, Directrice générale déléguée. 

SANTEXPO : "malgré une baisse de quantité, la qualité était au rendez-vous"

WUD : Avez-vous eu l’audience que vous attendiez ? 

Caroline Métais : On a eu un peu moins de visiteurs qu’en 2019 qui était une très grosse année. Mais on s’y attendait. C’était aussi une période de reprise, l’hôpital est encore sous tension donc il n’était pas évident de libérer les acteurs. Mais malgré cette baisse de quantité, la qualité était au rendez-vous. Nous sommes satisfaits.

WUD : Avez-vous noté qu’il y avait plus de propositions sur le digital IT que les autres années ?

CM : Globalement depuis plusieurs années, il s’agit de la zone la plus importante en termes d’exposants ou de prise de parole. Cette année il n’y a pas eu plus d’exposants qu’à l’accoutumée mais c’était plutôt les sujets traités qui ont évolué ainsi que les produits présentés. Toute l’offre qui tourne autour du parcours patient, de la télémédecine, ou encore de la sécurité des données, était très présente cette année, compte tenu du contexte.

WUD : Pouvez-vous décrire le public type : directeurs, entrepreneurs, médecins ?

CM : Nous n’avons pas encore fini l’analyse de nos données mais globalement nous avons beaucoup de RH, DSI, de décideurs industriels et institutionnels, pas mal d’élus. Nous avons un visitorat qualitatif en termes de prises de décisions.

WUD : Quelles sont les perspectives en termes de développement ?

CM : On a plusieurs pistes qui sont étudiées chaque année avec la FHF. On a tout ce qui est RSE et développement durable, qu’il faut accentuer en termes d’offre exposants. Mais il y a également un volet important sur la restauration et la nutrition ainsi qu’une ouverture aux soignants. On travaille sur des sujets en relation avec la simulation et la formation pour s’adresser plus directement aux médecins. Bien sûr, l’ouverture à l’international reste un élément majeur du salon. Bien que compliquée cette année, nous espérons pouvoir accueillir des expertises nouvelles et internationales en 2022. Ce partage d’expériences est une richesse pour l’écosystème.

WUD : Envisagez-vous une ouverture vers le recrutement médical de la même manière que sur le recrutement infirmier ?

CM : C’est en effet une piste d’évolution sur laquelle nous devons travailler avec la FHF, qui traite déjà le sujet par leur pôle RH. Mais ce n’est pas encore assez traité du point de vue des visiteurs. L’attractivité de l’établissement est aussi un volet du recrutement. Une de nos pistes de réflexion est de proposer à termes une offre comme sur le salon infirmier, avec un village d’établissements qui proposent du recrutement.

WUD : Quels sont les intérêts pour les médecins de revenir au salon ? Qu’est ce qui pourrait les amener à venir l’année prochaine ?

CM : Santexpo doit s’ouvrir plus aux médecins. Ce ne sera jamais un salon qui puisse leur permettre d’avoir une offre en relation avec leur pratique spécifique, ce qui est plutôt le cas des congrès médicaux de spécialités. Mais l’idée est d’approfondir tout ce qui tourne autour de la formation, du recrutement, et de l’attractivité au sens large des hôpitaux et établissements de santé, que le Salon devienne le lieu où avoir accès à un certain nombre de pratiques innovantes. Il peut passer pour un événement administratif plutôt que pratique mais on peut apporter une aide à tous les soignants dans leur pratique au quotidien et dans le service apporté au patient via les thématiques innovantes.

© Collectif Faust Favard

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