Outils d’aide à la décision thérapeutique: « Je les utilise à chaque consultation ! »

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Les outils d’aide à la décision clinique émèrgent et de plus en plus de médecins y ont recours dans leur pratique quotidienne. Ces outils numériques leur font gagner du temps, sécurisent leurs prescriptions… Témoignages d’utilisateurs.

 

Outils d’aide à la décision thérapeutique: « Je les utilise à chaque consultation ! »

Dégainer son téléphone en consultation ou dans un couloir d'hôpital, ouvrir une appli, vérifier une info en deux clics : de nombreux médecins ont désormais ce réflexe. C’est le cas du jeune praticien rompu à l’univers numérique, comme du chef de service expérimenté qui a connu le monde sans Internet. Parmi ces outils, il y a ceux qui aident les médecins dans leurs prescriptions ; ils s’avèrent très pratiques dans leur exercice quotidien.

 

Ça limite beaucoup de le risque d’erreur

« J’y ai souvent recours pour les posologies et les interactions », explique Jérôme Yarro Nimpa, interne aux urgences du CHU de Nice et utilisateur de l’appli POSOS. « Par exemple, si on doit donner des anticoagulants à une personne avec insuffisance rénale, l’appli va adapter la dose. Ça limite beaucoup les risques d’erreur. Pareil chez la femme enceinte : on connaît les molécules à risque les plus importantes mais on ne les a pas toutes en tête, notamment les plus inhabituelles. D’un coup d’œil, on peut vérifier car l’appli intègre les données du CRAT.  Autre fonction intéressante : on entre l’ordonnance du patient et ça sort tous les effets indésirables. On peut en isoler un, trouver le médicament qui le provoque… L’outil est très ergonomique et intuitif. »

La plateforme propose également toutes les alternatives thérapeutiques possibles en cas d’interaction médicamenteuse. « Pratique aussi, car on n’a pas toujours le premier médicament envisagé dans la pharmacie hospitalière », souligne Jérôme Yarro Nimpa.

 

Avoir des outils fiables, efficaces, rapides

Pour les utilisateurs, le gain de temps est considérable : fini les longues recherches sur le web pour chiner l’info. « L’intérêt, c’est qu’il y a plusieurs sources centralisées, qu’elles sont fiables, mises à jour… », explique le Pr Mathurin Fumery, hépato-gastroentérologue au CHU d’Amiens. « Quand on cherche sur Internet, d’abord c’est très long, et ensuite on s’interroge toujours sur la fiabilité des contenus. Quant au Vidal, on n’a pas toujours toutes les réponses… Là, on a des contenus mis à jour perpétuellement et qui intègrent plein de sources de références - les sociétés savantes, le CRAT, le hors AMM… »

Selon les utilisateurs, ces outils sont un vrai plus pour sécuriser les prescriptions. « Il y a de plus en plus de molécules, et nous sommes nous-mêmes de plus en plus spécialisés. On ne peut pas connaître toutes les molécules et il est fréquent d’en découvrir une pendant une consultation. Par ailleurs, on a une population vieillissante, avec de plus en plus de patients polymédiqués… Le mésusage du médicament, c’est trois fois le nombre de morts sur la route ! Sans cette appli, je pourrais faire le travail de recherche moi-même, mais ça me prendrait un temps fou, et pas sûr que je le ferais aussi bien. C’est important d’avoir des outils efficaces, rapides, qui donnent des informations en un temps réduit », ajoute le Pr Fumery, qui utilise POSOS à « toutes les consultations, ou presque ».

Pour beaucoup de médecins, ces outils sont ainsi devenus incontournables dans leur pratique quotidienne, pour aider à prescrire, mais aussi à évaluer la douleur des patients, à trouver la bonne antibiothérapie… C’est un fait : le médecin d’aujourd’hui est 2.0 !

 

 

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