Lutte contre le sexisme : Agnès Buzyn aux côtés de l’ISNI

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« Mobilisons-nous »

Lutte contre le sexisme : Agnès Buzyn aux côtés de l’ISNI

L’InterSyndicale Nationale des Internes (ISNI) a dévoilé ce week-end lors de son université de rentrée son enquête sur le sexisme dans les études médicales. La ministre de la Santé Agnès Buzyn a remercié sur Twitter le syndicat et demandé « une prise de conscience collective. »

« Merci à l'ISNI d'avoir mené cette enquête édifiante, qui brise un tabou et doit amorcer une prise de conscience collective », a déclaré Agnès Buzyn sur Twitter samedi, partageant les résultats de l’enquête « Hey Doc, les études médicales sont-elles vraiment sexistes ? » menée par l’InterSyndicale et dont What’s up Doc s'est fait l’écho.

Le sexisme n’a pas sa place

Pour la ministre, il faut se mobiliser « contre toutes les formes de harcèlement à l'hôpital et dans les milieux de la santé ». Pour elle, le sexisme « n'y a pas sa place ». Car Agnès Buzyn n’est pas étrangère à la problématique. Dans une interview au JDD datée du 22 octobre dernier, elle déclarait en réaction à l’affaire Weinstein avoir elle-même été confrontée au harcèlement à l’hôpital.

« Comme beaucoup de femmes, j'ai eu affaire à des comportements très déplacés dans mon milieu professionnel. Des chefs de service qui me disaient : "Viens t'asseoir sur mes genoux." Des choses invraisemblables… qui faisaient rire tout le monde », confiait-elle à nos confrères. Frédéric Valletoux, président de la Fédération Hospitalière de France (FHF), a également réagi sur Twitter, jugeant que « cette situation est inacceptable ».

La FHF et la CPU avec l’ISNI

La FHF s’engage aux côtés de l’ISNI pour lutter contre le sexisme et le harcèlement : « l’hôpital accompagnera les victimes dans les procédures juridiques », annonce celle qui représente les hôpitaux publics. « Le sexisme ne saurait être ni accepté ni toléré à l’université comme à l’hôpital, le harcèlement doit être sanctionné et toute omerta doit être brisée ! », rappelle la FHF dans un communiqué signé avec la Conférence des Présidents d’Université (CPU).

L’ISNI qui « attend des résultats » a ainsi interpellé Agnès Buzyn, sa collègue de l’Enseignement supérieur Frédérique Vidal ainsi que Marlène Schiappa, secrétaire d’État chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes, leur réclamant une rencontre. En attendant, 86 % des internes subissent le sexisme au quotidien, et la moitié d’entre eux n’en ont pas conscience...

Source:

Thomas Moysan

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