Les doyens de médecine veulent «aménager la réforme» de la 1ère année les programmes sont «trop lourds» les étudiants «s’épuisent ou se découragent»

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La réforme des premières années d'études de santé a "besoin d'être aménagée", notamment en "adaptant" des programmes "trop lourds" et en mettant en place un "tutorat" pour les étudiants admis, a estimé le président des doyens de facultés de médecine.

Les doyens de médecine veulent «aménager la réforme» de la 1ère année les programmes sont «trop lourds» les étudiants «s’épuisent ou se découragent»

Deux ans après la suppression du numerus clausus, "il y a besoin d'aménager les réformes", a déclaré le Pr Didier Samuel, président de la Conférence des doyens de médecine, jugeant que ce "changement monumental" n'avait "probablement pas été assez bien préparé" et "mis en place trop vite" en pleine crise sanitaire.

La création des nouvelles filières Pass (parcours d'accès spécifique, avec une "majeure" santé) et LAS (licence avec une "mineure" santé) a en effet été émaillée de dysfonctionnements, contrariant l'ambition initiale du gouvernement de mettre fin au "gâchis effroyable de la première année".

"Le climat est plus apaisé cette année" car "un effort a été fait", a souligné le Pr Samuel, ajoutant "qu'on doit le continuer" et évoquant "une réflexion pour adapter les programmes, qui sont apparus trop lourds", surtout en Pass"on a ajouté une mineure à des programmes qui n'ont pas été allégés".

Les oraux ont pris un poids disproportionné 

Il y a aussi "un travail à faire sur les oraux", dont les épreuves ont parfois pris un poids disproportionné dans la notation finale, malgré "une recommandation de ne pas dépasser 50%".

Le sort des étudiant de LAS admis à poursuivre en médecine est également sur la table : leur taux de réussite au semestre suivant l'admission est de 40%, contre 80% pour leurs camarades issus de Pass, ce qui justifie "d'envisager un tutorat pour éviter qu'ils échouent, s'épuisent ou se découragent".

Les doyens souhaitent enfin "assurer l'équité d'accès" entre Pass et LAS, ce qui supposera de respecter au moins le ratio fixé pour le partage des places, revu à 70/30 faute de pouvoir tenir l'objectif de 50/50 prévu au départ.

Avec AFP

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