Le plan blanc : une feuille de route à bien connaître

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Focus sur l’outil de gestion des situations exceptionnelles à l’hôpital

Le plan blanc : une feuille de route à bien connaître

Dans l’heure qui a suivi les premières attaques de vendredi soir, les hôpitaux parisiens ont déclenché le plan blanc. Celui-ci a été levé depuis, mais savons-nous tous ce qu’il implique exactement ?

 

L’Assistance Publique des Hôpitaux de Paris l’a annoncé lundi soir, trois jours après les attentats qui ont ensanglanté Paris et Saint-Denis : « compte tenu de la confirmation de la bonne prise en charge des patients, le Directeur général a levé le plan blanc ». Le fonctionnement des hôpitaux de la capitale est donc revenu à la normale.

Malheureusement, tout semble indiquer que ce n’est pas la dernière fois que les établissements parisiens devront enclencher cette mesure d’urgence. Mieux vaut donc connaître le fonctionnement de ce dispositif dont doivent être dotés tous les hôpitaux et cliniques du pays.

« L’objectif du plan blanc est de permettre à l’établissement de santé de répondre à une situation exceptionnelle », explique Alexandre Gaulin, conseiller de défense et de sécurité des ARS de la zone Sud-Ouest (Aquitaine, Limousin, Midi-Pyrénées, Poitou-Charentes). « Il s’agit de maintenir, voire de renforcer la continuité des soins, tout en préservant la sécurité des patients et du personnel ».

Les mesures qu’il contient peuvent être de diverses natures, ainsi que le détaille Alexandre Gaulin : « rappel ou maintien du personnel dans l’établissement, déprogrammation d’activités non indispensables, ouverture de lits supplémentaires, adaptation des plans de circulation et de stationnement, etc ».

Le plan blanc n’est en réalité que la déclinaison, au niveau de l’établissement, du dispositif ORSAN (pour Organisation de la réponse du système de santé en situations sanitaires exceptionnelles), mécanisme de niveau régional qui est en train de remplacer les plans blancs élargis départementaux. Le dispositif ORSAN vise à répondre à différents types de risques, de l’attentat au phénomène climatique, en passant par la gestion d’une épidémie et l’attaque chimique.

L’élaboration du plan blanc, sa mise à jour, la formation et l’entraînement du personnel aux procédures du plan blanc sont de la responsabilité de la direction de l’établissement. « Ce document n’est pas enfermé dans une armoire », explique Alexandre Gaulin.  « Il se présente le plus souvent sous forme de fiches spécifiques : chaque service et l’ensemble des professionnels ont leur rôle à jouer ».

Moralité : chacun a intérêt à se demander où est son plan blanc… et quelle place il y tient.

Source:

Adrien Renaud

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