Hospi’Up : Un guide pour aider CH et startups à parler la même langue

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Un guide pour aider les start-ups et les centres hospitaliers à innover ensemble ? C’est ce qu’a imaginé le fonds « Recherche et Innovation » de la FHF. Le 9 février dernier, Hospi’Up a été lancé.

Hospi’Up : Un guide pour aider CH et startups à parler la même langue

Ça vient de tomber… après deux ans d’un intense travail. Le 9 février dernier, le fonds « Recherche et Innovation » de la Fédération hospitalière de France (FHF) a publié un guide pratique, baptisé Hospi’Up, visant à faciliter les collaborations entre les centres hospitaliers publics et la start-up nation.

« À cause de notre nom, de nombreuses startups pensaient que nous étions un fonds d’investissement… et pas une fondation ! On les conseillait, mais cette mission - qui ne fait pas partie de nos prérogatives - prenait du temps », explique Enguerrand Habran, directeur de ce fonds créé pour soutenir les établissements de santé dans leur démarche d'innovation. Même topo du côté des établissements de santé. « Beaucoup d’entre eux nous ont contactés pour nous demander des avis sur telle ou telle start-up », poursuit le directeur.  

Une tâche chronophage qui pousse la FHF à se mettre au travail. Depuis deux ans, le fonds multiplie réunions, recherches, sondages. « On a interrogé 120 startups et 140 établissements de santé », détaille Enguerrand Habran. Une mission d’ampleur dont est ressorti un enseignement criant. Modèle économique, fonctionnement… Les deux mondes ne jouent pas la même partition. « Nous nous sommes rendus comptes qu’il y avait une véritable différence de culture entre les startups et les établissements de santé », confie le directeur.

Le problème ? « Les startups pénètrent dans l’hôpital par le biais des médecins. C’est ce qu’on appelle le shadow project », indique le spécialiste qui y diagnostique une « perte de valeur ». « Quand une start-up sollicite l’expertise d’un médecin d’un centre hospitalier pour monter son projet, elle prend tout ce dont elle a besoin pour commercialiser le produit… Et le CH n’a aucun retour », donne pour exemple Enguerrand Habran.

Guide en main – ou plutôt en ligne, les CH et startups ont désormais un outil pour apprendre à se comprendre. Partie explicative décrivant le fonctionnement des CH et l’organisation du système de santé à destination des startups, explications sur le mode de fonctionnement des entrepreneurs et leur mission à destination des centres hospitaliers… Hospi’Up officie comme un véritable traducteur. « Et il y a la deuxième partie qui revient sur la manière de composer une équipe et d’organiser un processus de collaboration en partant de l’expérience acquise par des établissements français et internationaux », détaille le directeur.

Autre atout de l’outil : les bases de données. Ainsi, il propose une longue liste de solutions innovantes imaginées par les startups. Une ribambelle d’innovations qui s’accompagne d’un recensement des besoins formulés par les centres hospitaliers afin de trouver les entreprises capables d’y répondre. « On a eu beaucoup de sollicitations, notamment des hôpitaux privés qui veulent avoir accès à notre base de données », s’amuse Enguerrand Habran, qui garde cependant jalousement la recette du succès.

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