Article
Pas moins de 87 %. Entre le 19 et le 25 juillet, c’est le nombre de patients hospitalisés en services de soins critiques qui n’étaient pas vaccinés selon la DREES. Le 6 août dernier, cette émanation du Ministère de la Santé publiait un bilan au nom évocateur, « Fin juillet, les entrées en soins critiques sont 12 fois moindres au sein de la population complètement vaccinée que parmi les personnes non vaccinées. »
Pour parvenir à cette conclusion, l’organisation s’est basée sur le croisement des informations de trois bases de données françaises. « SI-VIC, SI-DEP et VAC-SI, les systèmes d’information portant respectivement sur les hospitalisations, les tests et la vaccination Covid-19 remontées jusqu’au 25 juillet 2021 », précise la Drees dans son rapport. À noter qu’à cette période seuls 39 % de la population avait reçu un schéma vaccinal complet.
Cette proportion importante représenterait d’ailleurs l’entrée de 9,1 patients en services de soins critiques pour pas moins d’un million de personnes non-vaccinées. « Et 0,8 pour un million de complètement vaccinés entre le 19 et le 25 juillet », détaille l’organisme qui ajoute que depuis le début du mois de juillet « les entrées en soins critiques ont été multipliées par 4 pour les non et les partiellement vaccinés mais elles sont restées quasiment étales pour les complètement vaccinés. »
À en croire la DREES, il n’y pas d’ailleurs que dans les services de soins critiques que les personnes non-vaccinées se pressent. Dans ceux des hospitalisations classiques aussi. « 83 % des admissions en hospitalisation conventionnelle sont le fait de personnes non-vaccinées, alors que les patients complètement vaccinés en représentent […] 11 % », peut-on lire dans ce rapport.
Une activité hospitalière qui se ressent dans les chiffres de la mortalité. D’après les données recensées, les personnes non-vaccinées représenteraient pas moins de 82 % des décès. La proportion restante, quand à elle, se partage entre les personnes ayant reçu un schéma vaccinal complet et ceux n'ayant reçu qu'une « primo-dose efficace ». Une balance déséquilibrée qui invite un peu plus à se faire vacciner.
