En live à la Soirée des Hôpitaux du Point 2022
Séminaires & Congrès

En live à la Soirée des Hôpitaux du Point 2022

LIVE EN BREF
Le 28 septembre à 16:10

 

Ouverture officielle 2022

Christine Clerici

Christine Clerici, présidente de l’Université Paris Cité, prend la parole : "C'est un moment majeur de s'emparer de la refondation de l'hôpital". On sait que c'est important, que les médecins sont formés à l'Université. Donc il faut qu'on participe à cette refondation. On souhaite donc participer. J'espère que les débats vont donner des pistes."

 

 

Le 28 septembre à 16:14

Place au directeur du Point

Etienne Gernelle

Etienne Gernelle, directeur du Point prend la parole et présente son numéro spécial, numéro exceptionnel, 50 ans.
Un numéro anniversaire pour le Point mais qui n'a pas grand chose à voir avec l'hôpital, pour être très honnête. 
On vous reprend tout à l'heure, quand on revient sur le sujet de la Santé et du Soin. Car oui, cette année il n'y aura pas de classement des Hôpitaux du Point, cause Covid, cause problèmes de calcul... mais ça reviendra en 2023.

Le 28 septembre à 16:22

Mathias Wargon, ancien élève de cette fac, vient parler de son livre Hôpital: un chef-d’œuvre en péril

Mathias Wargon

Il est chef du service des urgences et du Smur de l’hôpital Delafontaine de Saint-Denis (93). Et son avis, c'est nous sommes à l'os, il n'y a plus du tout de marge.

"Le livre est sorti au printemps et peu après les services d'urgences fermaient. L'été on a fait semblant que ça c'était bien passé, mais non."

"Ca fait des années qu'on dit qu'il faut changer l'hôpital. Et on attend peut être que ça s'effondre ! Quand on parle d'IPA, il y a une levée de bouclier, dés qu'on veut changer quelque chose personne ne veut rien bouger à l'hôpital. L'hôpital est un système féodal."


"Plus vous êtes bien placés, plus vous êtes bien, plus vous avez des serfs". 

"Pendant très longtemps, on a dit, on peut recevoir tout le monde. Mais ça mobilise un médecin, une infirmière. La bonne solution c'est le patient chez un médecin traitant."

"J'aimerais demander aux gens à l'hôpital, ce que eux font mal, et qu'est ce que eux pourraient changer. Nous sommes à 22 millions de patients on était à 11 millions de patients il y a 10 ans. Mais l'hôpital ne peut pas tout faire, ni ce que les autres ne veulent pas faire".

"Je ne vois pas pourquoi m"emmerder pour une paye minable et tout ce qu'on fait est mal. Ma femme l'a fait, ça ne donne pas envie."
 

Le 28 septembre à 16:38

C'est parti pour la première table ronde (un peu rectangle d'ailleurs ) : Faut-il repenser la place des urgences dans le système de santé français ?
 

Table ronde soirée de l'hôpital

Avec Marianne Binst, directrice générale de Santéclair, Zaynab Riet, Déléguée Générale de la FHF, et Julie Salomon, directrice médicale de l’entreprise Qare, médecin à l’APHP, membre du bureau de l’association des acteurs de la télémédecine (LET)

Marianne Binst : "Il faut penser aux outils, qui permettent d'économiser le temps médical. Peut être qu'il faut développer des outils d'IA pour faire un premier tri avec ses symptômes avant d'aller vers les urgences. Il faut des outils d'IA pour les patients, qui renseignent les patients. Dans de nombreux cas l'IA peut être utile. Nous pour les 10 millions de personnes protégées pas Santéclair, on donne un outil, avec 12 questions. En France nous sommes les derniers de l'OCDE, sur les taux de téléconsultation."

Zaynab Riet : "L'hôpital ne peut pas tout faire. Et maitriser les dépenses de Santé c'est agir sur le personnel. En 20 ans le nombre de passages aux urgences a été multiplié par 2. Il faut travailler sur l'attractivité des métiers de la Santé"

Julie Salomon : "Les patients ne savent ce que c'est qu'un problème de santé. Les gens ne savent pas ce que c'est qu'une fièvre, une allergie etc. La population pourrait l'apprendre à l'école. Et donc face à la maladie, les gens viennent chercher l'info sur internet. Et Qare, met à disposition des patients des médecins sur le Web." 
"La première cause de téléconsultation c'est la cystite, ce n'est pas grave, donc pas une urgence réelle, mais une urgence ressentie, car ça fait mal. Donc inutile d'encombrer les urgences ou autres pour ça par exemple."


Marianne Binst : "On devrait regarder ce qu'il se passe à l'étranger, trouver des outils modernes, le digital a une puissance énorme, partout en France. Ca ne sert à rien de réclamer tout le temps plus d'argent, l'argent ne solutionne pas tout."


 

Le 28 septembre à 17:00

Comment faire évoluer la rémunération des médecins à l’hôpital ?

Matthieu Durand

Et voilà maintenant celui que vous attendiez tous, Pr Matthieu Durand, directeur de la publication de What's up Doc, il vient nous présenter les résultats de notre sondage exclusif (on vous en reparlera demain).
On a demandé aux médecins si ils connaissaient bien (à vous donc) la grille de salaire de l'hôpital.

"Eh non, ils ne la connaissent globalement pas."

"Les médecins sondés demandent 6 000€ pour débuter à l'hôpital, et en réalité ils pensent qu'il faut faire une croix sur la rémunération en allant à l'hôpital, alors qu'on en est pas si loin".

"Les conditions de travail sont ce qui parait repoussoir pour un médecin à l'hôpital, et aussi mieux présenter les conditions financières qu'ils vont vivre."

"Le travail en équipe et l'intérêt de l'exercice, et en dernier vient la notion de service public en dernier, dans les raisons pour lesquelles un médecin choisirait l'hôpital"

"Moi j'y suis bien et j'essaie de donner l'envie aux gens d'y rester. Même si, en chirurgie aujourd'hui, il y a un sujet sur les déprogrammations, car il n'y a plus de personnel, car plus de lit, plus de réa, donc le bloc ferme aussi."

"Il y a parfois à l'hôpital, une volonté de ne pas changer, certains ne veulent pas bouger." 

"Certaines pratiques chirurgicales, notamment robotiques, peuvent permettre d’aller plus vite, d’avoir une durée moyenne de séjour plus courte, ça a été prouvé scientifiquement de nombreuses fois, ces pratiques peuvent permettre de se soulager d’un membre du personnel, temporairement en condition dégradé, pour pouvoir ouvrir deux salles opératoires au lieu d’une. Ce sont des conditions que je vois mise en place dans le secteur privé, et pas dans le secteur public, pour des raisons compliquées, de castes, de catégorie sociale, de revendications syndicales... Donc certaines réponses qui pourraient être mises en œuvre dans le service public, ne sont pas forcément engagées car elles font appel à d’autres complications, je pense. Une volonté de ne pas changer, de ne pas se mouvoir. »

 

Le 28 septembre à 17:12

Dans la tête des jeunes étudiants en médecine, avec Yaël Thomas, président de l’ANEMF

Yael Thomas

"Contre les déserts médicaux, ce n'est pas la quatrième année d'internat. Car les jeunes médecins généraux, s'installent déjà dans les déserts médicaux, la majorité de la France est un désert médical."

"Quand on est externe, on travaille à mi-temps à l'hôpital et on est payé 2€20 de l'heure. Et comment vouloir rester à l'hôpital après ça ? Bien sûr qu'on voit l'hôpital comme un mauvais payeur"

"On ne peut pas avoir envie de rester à l'hôpital public, quand on ne peut pas se loger, se nourrir..."

"Le système de santé ce n'est pas seulement l'hôpital. Il faut croire en l'engagement des étudiants. Les jeunes médecins s'engagent dans la refondation".

Le 28 septembre à 17:19

L’inflation, une nouvelle donne pour les hôpitaux publics et privés

Christine Schibler

Christine Schibler, déléguée générale de la FHP, 9 millions de patients pris en charge, 40 000 médecins.

"Nous portons les réflexions avec tous les établissements, publics et privés ensemble. Pendant plus de 10 ans, jusqu'au Covid, il y avait peu d'inflation et une pression très forte sur les établissements, on a eu 8 années de suite avec des baisses de tarif." 
"Puis le Covid, et maintenant un choc énergétique. Il y a donc un poids sur les achats pour nos établissements, mais aussi pour l'énergie, et sur les salaires pour que tous puissent faire face, pour maintenir le pouvoir d'achat. L'inflation agit aussi sur l'investissement, tout fond comme neige au soleil. Voilà où nous en sommes, donc comment s'organiser ?"

"Pour autant nous n'allons pas baisser la température dans les chambres. Donc les établissements de Santé ont travaillé sur leur transition énergétique depuis des années. Mais non on va subir la dépense, qui est près de 3% de notre budget."

"Il faut prendre en compte l'inflation, donc on va augmenter nos budgets. On a une discussion à venir pour voir comme améliorer ça. La contrainte économique va être trop lourde pour tous les établissements."

"Il s'est passé quelque chose en 2020, un protocole pour avoir de la visibilité sur 3 ans, nous aurions besoin d'une visibilité sur 5 ans, il nous faudrait un indice du cout hospitalier pour pouvoir adapter, car on est pris dans différents contrats. Nous sommes dans un secteur complètement de nos ressources vient de l'assurance maladie (90%), donc l'Etat doit adapter nos tarifs, sinon nous n'avons pas les moyens de faire face."

Le 28 septembre à 17:33

Comment impliquer les non-soignants afin de soulager l’hôpital ?

Delphine Mallet

Avec Delphine Mallet, directrice Santé & Autonomie du Groupe La Poste, mais que vient faire la poste dans la santé ?

"Nous avons pour vocation de construire deux enjeux, renforcer la réponse à domicile et contribuer à fluidifier le parcours patient. Les facteurs livrent des repas aux seniors à domicile, on livre des médicaments en lien avec les officines, ça commence, et on travaille avec des PIU des hôpitaux pour livrer des médicaments à domicile. Les facteurs ont été formés à détecter les signes de dénutrition..."

"Nous avons aussi fait des investissements, des achats d'entreprise, avec des filiales qui accompagnent le patient dans son retour à domicile."

"On a investi dans des entreprises pour fluidifier le parcours patient. Et il n'y a que des start-up dans ce secteur. Et c'est comme ça qu'on a acheté Happytal par exemple. Les soignants font travailler nos employés."

"Le temps de soin est une ressource rare, si on va vers une logique de répartition des tâches, avec les IPA, les pharmaciens, même en étant non soignant, on peut aider les soignants. Tout ce qui peut être fait à domicile doit l'être, tout ce qui peut être fait à l'hôpital, doit l'être."
"Il y a parfois des résistances au développement du domicile. C'est dommage"

Le 28 septembre à 17:42

De la nécessité des partenariats entre industriels et hôpitaux

Laurence Comte-Arassus et Agathe Sequin-Givelet

Avec Laurence Comte-Arassus, General Manager FBFA de GE Healthcare, et Agathe Seguin-Givelet, chef de service de chirurgie thoracique, Institut Mutualiste Montsouris (IMM) 

Enfin une thématique assez réjouissante avec un partenariat à la pointe de la technologie entre GE Healthcare et l'institut mutualiste de Montsouris, qui ensemble avancent dans les traitements contre le cancer.

Laurence Comte-Arassus : "Il n'y a pas que les start-ups qui travaillent à l'innovation, je suis là pour en parler. L'enjeu c'est comment utiliser les données pour pouvoir faire de la prévention. L'enjeu c'est le diagnostic, pour identifier plus tôt, pour soigner le patient au meilleur moment, et tout ça ne se fera pas sans la data et sans l'IA. Le partenariat est très important, il faut travailler avec des médecins, des ingénieurs".
 

Agathe Seguin-Givelet : "Notre salle hybride nous permet d'avoir une communication pour discuter avec les équipes techniques. Toute la chirurgie est désormais digitale. Nous aimerions faire un dépistage du cancer du poumon grâce à l'imagerie, mettre en place des workflows pour suivre les patients. Nous voulons traiter les malades et opérer avec des robots et de la vidéo. Et essayer de rentrer par les voies naturelles. Il ne faut pas considérer l'industriel comme un prestataire qui nous livre un logiciel ou un outil, mais nous on doit faire avec eux du co-développement au bénéfice de nos patients. Nous avons besoin de trier la data, il nous faut des outils, et ce n'est pas du temps de médecin."

Le 28 septembre à 17:56

Questions-réponses avec François Malye et Gwendoline Dos Santos, journalistes Santé au Point et surtout quid du Palmarès des médecins ?

François Malye et Gwendoline Dos Santos

Cette soirée touche à sa fin, c'était dense, non ? Mais avant ça, les journalistes du Point nous parlent du palmarès des médecins, qui a fait polémique dans le secteur.

Qui est le meilleur, dans quelle spécialité, qui fait autorité dans son domaine, qui est expert dans telle pathologie ? Le but était d'établir cette liste d'experts

Mais le Conseil de l'Ordre a considéré que les médecins qui donnaient les infos au Point, risquaient des sanctions disciplinaires. L'enquête est difficile, mais le Point la publiera tout de même, quand les infos seront recoupées.

Et on se quitte là dessus, merci de nous avoir suivis... Et restons optimistes pour l'hôpital !

 

 

La Soirée des Hôpitaux du Point c'est maintenant !

Deux heures de conférence et débat pour réfléchir, penser, repenser l'hôpital, son fonctionnement, ses partenaires, son attractivité...
Des spécialistes du système hospitalier prennent la parole et évoquent les sujets qui font débat : fermeture de lits, modulation des salaires, mobilité des médecins, simplification de la gouvernance ou encore prise en compte de la santé mentale des étudiants en médecine... C'est parti !

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