« C’est notre manifestation pour défendre la médecine libérale, notamment la revalorisation de nos honoraires avec une indexation sur l’inflation. Redonner de l’attractivité à notre métier »
Politique de santé

« C’est notre manifestation pour défendre la médecine libérale, notamment la revalorisation de nos honoraires avec une indexation sur l’inflation. Redonner de l’attractivité à notre métier »

LIVE EN BREF
Le 05 janvier à 12:01

Des syndicats en attente de réponses concrètes 

Ils sont là pour défendre la médecine libérale, en attente de réponses concrètes. Entrevue avec certains des chefs de file des syndicats et mouvements. 

Julien Sibour

Julien Sibour, médecin généraliste et membre de Médecins pour demain : « C’est notre manifestation pour défendre la médecine libérale, notamment la revalorisation de nos honoraires avec une indexation sur l’inflation. Redonner de l’attractivité à notre métier, diminuer notre charge administrative et renoncer au transfert de compétences proposé par les ordres professionnels et le gouvernement. »

« Le ministre s’est montré très fermé à la revalorisation. Il a refusé de donner un montant précis. »

« Je tiens à préciser que 50 euros vont permettre d’embaucher de façon pérenne des salariés. Si nous avons une revalorisation à 30 euros ce sera des miettes balayées par l’inflation de cette année. » 

« Sur la partie des devoirs, qu'il a évoqué, un médecin libéral c’est en moyenne 55 heures par semaine. Moi-même, je fais entre 45 et 50 heures par semaine. Les jeunes médecins s’investissent dans le système de soin. Si aujourd’hui on ne revalorise pas la profession sur les conditions de travail et nos honoraires, il n’y aura plus personne qui voudra faire notre métier. »

« On attend de notre entrevue avec Braun, des propositions concrètes, un bénéfice direct sur l’accès aux soins des Français. Nous attendons une réunion de travail et des réponses concrètes, pas des vœux du président qui vont sans doute nous donner la conclusion des CNR qui ne sont qu’une mascarade politique de plus. Dans le sens où cela n’a pas été élaboré avec les médecins de terrain et notamment en Île-de-France où l'URPS dénonce les conclusions de ce CNR. »

Sophie Bauer

Sophie Bauer, présidente du SML : « Nous sommes la pour défendre notre métier et un système de santé de qualité. »

« Je pense que le gouvernement n’a pas fait l’étude d’impact que nous avons fait au SML, qui prouve que la consultation à 50 euros redynamise les territoires. Et d'autre part, cela crée 40 000 emplois. C’est vraiment ce qu’il nous faut. En plus on se débarrasse des forfaits compliqués qui n’apportent rien. »

« Qu’on arrête le dépeçage de notre métier, qu’on arrête de donner des actes médicaux à des professions de santé qui en deux ans ne peuvent pas être formés à les faire, nous il nous faut entre 9 et 15 ans de formation. »

« On va voir si le ministre à quelque chose à nous proposer, je suis un peu dubitative sur cela, car Monsieur Macron parle demain, vraisemblablement son ministre ne va pas nous dire grand-chose aujourd’hui mais on tente le coup quand même. »

 

Le 05 janvier à 12:34

« Médecins pour demain  a permis aux médecins de prendre la parole, c’est pour cela qu’il rassemble, et c’est pour cela qu’on voit une manifestation qui n’a jamais eu lieu depuis 20 ans »

Les médecins sont venus de toute la France pour faire entendre leur souffrance. La place du Panthéon se remplit de blouses blanches.

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Jean-Paul Hamon, président d’honneur du FMF et médecin généraliste à Clamart : « Je suis là pour soutenir, moi qui ai 50 ans de métier. Les jeunes médecins du mouvement Médecins pour demain sont désespérés de travailler dans des conditions correctes pour accueillir correctement les patients, avec du personnel, avec des locaux corrects. »

manif

Michelle Riesbeck, médecin généraliste à Marlenheim : « En tant que médecin de la base je me suis mobilisée avec Médecins pour demain pour exprimer la souffrance, et c’est ce qui mobilise tous mes confrères, jeunes, vieux. C’est un mouvement qui a su permettre aux médecins de prendre la parole et c’est pour cela qu’il rassemble, et c’est pour cela qu’on voit une manifestation qui n’a jamais eu lieu depuis 20 ans. Les médecins ressentent un sentiment de mépris et c'est cela qui bloquent les jeunes médecins généralistes, et qui fait que seuls 10 % d'entre eux s'installent désormais en libéral. »

Toulouse

Catherine Mauchand, médecin généraliste à Toulouse : « Je suis venue manifester pour la revalorisation de notre consultation. Pour augmenter l’attractivité vis-à-vis des jeunes médecins, lutter contre les déserts médicaux. Favoriser l’installation qui passera forcément par une valorisation de la consultation. La deuxième mesure phare : stop aux forfaits coercitifs imposés par la sécurité sociale, ils menottent notre pratique médicale et ne vont pas dans le sens de la santé des patients. »

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Cécile Fontes, médecin généraliste à Toulouse : « Nous sommes ensevelis sous l’administratif, les démarches sont de plus en plus longues avec des certificats qui ne servent à rien. Il faudrait faire le point. Arrêter les certificats pour la cantine, pour la pétanque, les certificats d'arrêt de travail de courte durée, cela nous engorge. Il faut revaloriser le métier. »

 

 

Le 05 janvier à 13:09

« Ave Braun, ceux qui vont mourir te saluent ! Braun urgentiste, les libéraux sont tristes »

« On vous soigne, soignez-nous ! » 6000 médecins libéraux sont descendus dans la rue cette après-midi à Paris pour obtenir une revalorisation de la consultation, le gouvernement s'y disant prêt si elle est « raisonnable » et si « les besoins de santé des Français sont remplis ».

Dans une marée de blouses blanches, les slogans ont retenti :  « C'est la médecine qu'on assassine » et « Médecins, pas larbins »,  « Tout ce qui tentera de séparer l'hospitalier et le libéral, on les fera échouer », « Ave Braun, ceux qui vont mourir te saluent. » « Braun urgentiste, les libéraux sont tristes »

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Le 05 janvier à 15:10

« Ce n'est que l'acte 1, il y aura un acte 2 et 3 »

Aux abords du ministère de la Santé, Médecins pour demain scande : « Ce n'est que l'acte 1, il y aura l'acte 2 et 3. Les hospitaliers vont nous rejoindre, les paramédicaux vont nous rejoindre ! Tous ensemble on pourra annoncer un avenir meilleur. Médecins pour demain unis pour le soin ! ». L'entrevue avec François Braun s'est révélée décevante : « ils ont pris beaucoup de notes » mais « il n'y a pas grand chose à dire ». Ce mouvement n'a pas dit son dernier mot ! 

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En point d'orgue d'une grève contestée, une manifestation nationale : les médecins libéraux sont appelés à descendre dans la rue aujourd'hui pour obtenir une revalorisation de la consultation et une amélioration de leurs conditions d'exercice.

Après une première grève début décembre, le collectif Médecins pour demain lancé sur Facebook (16 000 membres) a appelé à la fermeture des cabinets médicaux après Noël, mouvement reconduit jusqu'au 8 janvier. Il affirme que 70% des généralistes étaient en grève la semaine dernière, l'Assurance maladie estimant de son côté la baisse d'activité à 10%. Cette grève vivement critiquée par le gouvernement conduira t-elle à des négociations ? What's up doc vous informe en live ! 

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