Une clinique de Seine-et-Marne gonflait artificiellement son nombre de médecins, pour garder son bloc ouvert

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Un bloc opératoire qui ment sur le nombre de médecins anesthésistes disponibles pour continuer d’exercer. C’était à la clinique de Saint-Brice en Seine-et-Marne et l’ARS d’Île-de-France a ordonné la fermeture immédiate du service, selon la cellule d’investigation de FranceInfo

Une clinique de Seine-et-Marne gonflait artificiellement son nombre de médecins, pour garder son bloc ouvert

Pénurie de médecins, et donc pénurie d’anesthésistes, pendant 6 mois, de janvier à juin 2022, la direction de la clinique de Saint-Brice à proximité de Provins en Seine-et-Marne a gonflé artificiellement ses effectifs pour rester dans les normes et maintenir son planning opératoire, selon des révélations de FranceInfo.

C’est pourtant un établissement de très bonne réputation, qui reçoit régulièrement des patients célèbres, notamment issus de la téléralité, qui viennent en toute discrétion y programmer des opérations de chirurgie digestive pour se délester de quelques kilos.

"Sur les plannings du bloc opératoire, il y a des médecins anesthésistes qui sont inscrits mais qui ne sont jamais venus à la clinique, leur présence sur les tableaux est fictive. En théorie, en ce qui nous concerne, la règlementation exige deux médecins anesthésistes présents sur place, plus une infirmière anesthésiste" dénonce un chirurgien auprès de FranceInfo. 

Un médecin était payé seulement pour figurer sur les tableaux de service, sans exercer

La réalité était tout autre. Un seul médecin anesthésiste était présent dans la clinique, au dépit de la sécurité des patients. L’ARS surveillait la clinique depuis près de 2 ans et a donc décidé la fermeture du bloc à la mi-juillet. Il restera inactif jusqu’à fin septembre, à condition que des mesures soient prises pour remédier à cette situation inacceptable.

En plus du caractère mensonger de ces plannings, trois membres du personnel médical de la clinique, affirment à FranceInfo que la direction aurait rémunéré l’un de ces anesthésistes pour qu'il accepte de figurer sur les plannings. "Le docteur N. que je connais personnellement, m'avait dit une fois, qu'il était payé gracieusement pour figurer sur le tableau mais qu'il ne mettait pas un pied à la clinique."

Contactée par FranceInfo, l’ARS a indiqué que "la phase dite contradictoire est encore en cours. En fonction des résultats de cette phase, des sanctions sont possibles".

 

 

 

 

 

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