Un médecin de l’OMS enlevé il y a deux jours au Mali, il disait : “notre travail c’est d’aller là où les gens ont besoin d’aide”

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L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a révélé et condamné hier l'enlèvement, la veille dans l'est du Mali, d'un médecin travaillant pour l'organisation.

Un médecin de l’OMS enlevé il y a deux jours au Mali, il disait : “notre travail c’est d’aller là où les gens ont besoin d’aide”

© Capture Twitter

L'OMS "déplore l'enlèvement du Dr Mahamadou Diawara, qui a été enlevé par des personnes non identifiées dans sa voiture le 23 janvier 2023 dans la ville de Ménaka", indique un communiqué du bureau régional de l'organisation onusienne pour l'Afrique.

"Le conducteur de sa voiture a également été agressé et abandonné par les auteurs de l'enlèvement. Il se remet de l'incident", est-il précisé.

L'OMS ajoute que le motif de l'enlèvement n'est pas connu, et ne précise pas la nationalité du médecin.

"Le personnel sanitaire ne devrait jamais être une cible", a ensuite déclaré le directeur général de l'OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, lors d'un point de presse à Genève.

Il a assuré que l'organisation participait à l'enquête et faisait tout pour que Mahamadou Diawara soit rapidement libéré.

"Un patient est un patient (...). Notre travail, c'est d'aller là où les gens sont et ont besoin d'aide sanitaire "

En poste pour l'OMS à Ménaka depuis début 2020, Mahamadou Diawara fournissait des soins médicaux à des communautés souvent isolées et confrontées à des risques d'insécurité et de violence.

En octobre 2022, l'OMS avait dressé le portrait de ce chirurgien qui déclarait alors : "Un patient est un patient (...). Notre travail, c'est d'aller là où les gens sont et ont besoin d'aide sanitaire."

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Après plusieurs années à Gao, également dans l'est du Mali, Mahamadou Diawara a demandé à être affecté à Ménaka, près de la frontière avec le Niger où plus de 25 500 déplacés maliens vivaient en octobre dernier, au sein de six sites, dans des conditions précaires et avec un accès limité aux soins de santé.

Quand l'auteur de l'article lui a demandé s'il n'avait jamais peur, le chirurgien a répondu : "Bien sûr que si, mais l'essentiel est de rester concentré sur notre mission : aider les gens".

Avec AFP

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