Un été sous le signe du vaccin

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La riposte s’organise. Afin de contrer la propagation du variant Delta, Emmanuel Macron a remis les points sur les i en prévoyant la mise en place de nouvelles mesures sanitaires.

Un été sous le signe du vaccin

Le Président de la République part en campagne… vaccinale. Face à la propagation du variant Delta sur le territoire national, Emmanuel Macron a pris la parole hier pour annoncer une ribambelle de mesures. Au programme notamment ; la vaccination obligatoire des soignants, la troisième dose, l’extension du pass sanitaire et la fin de la gratuité automatique des tests PCR. Mais concrètement, comment cela va-t-il se passer ?

À partir de quand la vaccination des soignants sera obligatoire ?

Pas le temps d’attendre. Dans son allocution du 12 juillet, le Président de la République a annoncé que la vaccination des soignants serait rendue obligatoire « sans attendre ». Pour autant, ce n’est qu’à partir du 15 septembre que les contrevenants auront du souci à se faire. C’est à cette date que débuteront les contrôles… et la pluie de sanctions s’ils n’ont pas reçu un schéma vaccinal complet.

Quelles sanctions pour les soignants contrevenants ?

Une chose est sûre, les soignants réfractaires ont du souci à se faire. « A partir du 15 septembre, si vous êtes soignant et que vous n'êtes pas vacciné, vous ne pourrez plus travailler et vous ne serez plus payé » , a indiqué lundi soir sur LCI le ministre de la Santé, Olivier Véran. Et la ministre du Travail Elisabeth Borne de renchérir : « Nous allons prévoir dans la loi [...] une disposition particulière de suspension du contrat de travail, puisque la personne n'est pas en situation d'exercer son métier si elle n'a pas été vaccinée ». Un pari tout de même osé quand on connaît la démographie médicale…

Qui d’autre est concerné ?

Il n’y pas que les soignants qui passent par la case obligation. Les personnels non-soignants « des hôpitaux, des cliniques, des maisons de retraite, des établissements pour handicapés, pour tous les professionnels ou bénévoles qui travaillent au contact des personnes âgées ou fragiles, y compris à domicile » aussi !

Quel cadre légal pour rendre la vaccination obligatoire ?

Pas de vaccination obligatoire sans projet de loi ! Si le gouvernement souhaite sauter le pas pour tous les ressortissants français, il doit prouver que cela répond d’un problème de santé publique. Une fois votée, la proposition devra être soumise au Conseil d’État. Une étape cruciale qui permettra de définir, si oui ou non, cette initiative permettra de protéger la population.

Une troisième dose… Pour qui, pourquoi ?

Une campagne de rappel, et une troisième dose ! Durant son discours, Emmanuel Macron a annoncé qu’une nouvelle dose serait proposée aux personnes les plus vulnérables qui étaient les premières à se faire vacciner en janvier/février. « Je veux m'adresser à ceux qui, vaccinés les premiers, c’est-à-dire en janvier-février, verront prochainement leur taux d'anticorps baisser, leur immunité diminuer », a indiqué le Président. Une définition claire qui désigne 1,7 million de Français - et autant de doses ! À noter que les rendez-vous pour cette troisième salve de vaccin pourraient être pris « dès les derniers jours du mois d'août ».

Où aura-t-on besoin de dégainer son pass sanitaire ?

Un pass sanitaire élargi pour une nouvelle vie ! À partir du 21 juillet prochain, le pass sanitaire pourra être demandé à l’entrée des « lieux de loisirs et de culture » rassemblant un panel de plus de cinquante personnes. « Il faudra avoir été vacciné ou avoir un test négatif récent pour accéder à un spectacle, un parc d'attraction, un concert ou un festival », a imagé le chef de l’État. Une prescription claire qui deviendra encore plus stricte à partir du début du mois d’août. Le pass sanitaire s’appliquera alors aux « cafés, restaurants, ainsi que dans les hôpitaux, maisons de retraite, établissements médico-sociaux et dans les transports longue distance ».

Dans quelles conditions vos patients vont-ils devoir payer leurs tests PCR ?

À partir de l’automne, les patients souhaitant faire des tests dit « de confort » devront mettre la main à la poche. La gratuité ne sera offerte qu’aux personnes disposant d’une prescription médicale. L’objectif non dissimulé ?  « Encourager la vaccination plutôt que la multiplication des tests », a indiqué Emmanuel Macron. Dans le détail, un test PCR coûtera 49 euros et un test antigénique coûtera 29 euros. Une somme coquette qui pourrait pousser les patients à se presser en cabinets.

Pour un bon resto, les Français sont prêts à relever la manche 

Vaccination en série. Après l’annonce des nouvelles contraintes du pass sanitaire, les hésitants se sont jetés sur les créneaux de vaccination encore disponibles sur Doctolib. « Près d’1,3 millions de Français ont pris leur rdv de vaccination sur Doctolib depuis les annonces gouvernementales d'hier soir », a indiqué sur Twitter ce mardi le CEO de la plateforme, Stanislas Niox-Chateau. Une activité intense qui s’est traduite par le crash temporaire de Doctolib. « Même nous on était pas prêts, mais c’est une bonne nouvelle », s’est amusé la plateforme sur son compte Twitter.

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