Terre, printemps 2020

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Le dernier WUD 49 est en accès libre ! Voici son édito !
 
Terre, printemps 2020

Ambiance « Fin de monde »
Le suicide est proche.
 
Le monde est à bout.
On le sent de toute part, la révolte gronde, les gens sont en souffrance.
 
Après l’incroyable situation apocalyptique où il était plus que jamais nécessaire de se protéger de tout risque de contamination, chacun retranché chez soi, une nouvelle onde terrestre traverse aujourd’hui le globe, à juste titre, contre le racisme.
 
Il en est totalement fini le temps de la modération. Aujourd’hui, on aime où on déteste, mais on n’est surtout plus tempéré.

Les gens sont à vifs. Quand ils se confinent, ils le font jusqu’au bout, au risque de suivre un remède pire que le mal. Et on aime alors les professionnels de santé jusqu’au bout des ongles avec des clameurs populaires tous les soirs à 20h.  Des « héros ordinaires » sont nés de toutes parts avec parmi eux, de vrais combattants et de vrais faussaires. On en connaît tous, bravo aux héros, honte aux bonimenteurs.

Puis au lendemain où tout rassemblement était encore prohibé la veille, alors, on se réveille et on défile l’un à côté des autres dans un nouveau front constitué contre les violences policières, contre le racisme que nous dénoncions d’ailleurs dans notre dernier magazine. De nouveau, pas de demi-mesure, pas de modération, les passions sont exacerbées. Dans la rue, on crie à la haine, on crie à la souffrance, oubliant tout sur son passage.

Le mal est là. Bien au-delà du Covid-19, bien au-delà du racisme qui tous deux sont bien effroyables, bien au-delà de ça, il y a, de toute évidence, un insupportable questionnement sur notre existence, avec des hommes, toujours plus nombreux et plus exigeants, qui n’en finissent pas de se chercher et qui trouvent des injustices dans tous les vents qui passent.

Plus que jamais, le monde exulte, se contredit, rumine et manifeste. Et plus que jamais nous-mêmes, soignants et également en proie à ces tourments, sommes confrontés à cette démence qui nous envahit.

Demain… non aujourd’hui est différent. Et peut-être nous ne serons plus là bientôt pour le commenter.
 

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