Sur le front de la Covid

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Épidémie, an 2. Didier Raoult sévèrement mis en cause par un avis du Comité d'éthique du CNRS ; épidémie contenue et « sous contrôle » au niveau national ; une mobilisation anti passe qui se tasse : toutes les infos à retenir sur la crise sanitaire

Sur le front de la Covid

Le CNRS épingle le « populisme scientifique » de Didier Raoultdans un avis publié sans tambour ni trompette, le 21 septembre, le Comité d’éthique du CNRS met gravement en cause la méthode et l’éthique du directeur de l’IHU de Marseille. Dans cette note, rédigé entre juin 2020 et août 2021, le COMETS juge également sévérement la désinformation menée par l’ex-ministre Philippe Douste-Blazy et le médecin Christian Perronne.

Les principaux indicateurs sanitaires de la Covid-19 restaient globalement stables dimanche, témoignant d'une épidémie contenue, dans la continuité de l'amélioration observée depuis le début du mois, selon le point quotidien de Santé publique France : le nombre de malades de la Covid-19 hospitalisés atteignait 7.994, un chiffre en très légère hausse par rapport à la veille avec 14 patients supplémentaires, mais inférieur aux quelque 11.000 malades décomptés au tout début septembre. Au total, 89 patients ont été admis à l'hôpital ces dernières 24 heures, contre 113 dimanche dernier.

Une situation « sous contrôle »

Les tests dits « de confort » de dépistage de la Covid-19 deviendront payant à partir du 15 octobre, a confirmé ce dimanche Jean Castex, dans une interview accordée aux Échos (article en accès abonnés). Le Premier ministre a précisé qu'ils continueront à être remboursés pour raison médicale et sans nécessiter de prescription, seulement pour les personnes vaccinées. Il a également fait un point sur la situation : « aujourd'hui, la situation est sous contrôle. On nous annonce un risque de cinquième vague à l'automne mais la situation est différente : nous avons depuis l'allocution du président de la République le 12 juillet dernier une très large couverture vaccinale et le passe sanitaire. Mais nous restons très vigilants et nous nous préparons à toutes les hypothèses. Il est donc trop tôt pour lever les gestes barrières ou le passe sanitaire, qui sera étendu aux 12-17 ans à compter de jeudi prochain ».

La situation se calme aussi dans les rues

La mobilisation contre le passe sanitaire a enregistré une nouvelle baisse samedi : 60.000 personnes, selon le ministère de l'Intérieur, ont manifesté lors du onzième épisode hebdomadaire (ils étaient 80.000 la semaine précédente) de manifestations. À Nice, où quelque 1.500 personnes ont défilé, selon la police citée par France Bleu Azur, des manifestants ont tenté d'approcher le domicile du maire, Christian Estrosi. Dans plusieurs vidéos diffusées sur les réseaux sociaux, on pouvait voir des affrontements tendus entre policiers et manifestants.

La France va doubler le nombre de vaccins donnés aux pays pauvres

La France va donner aux pays pauvres 120 millions de doses de vaccin contre le Covid-19, soit le double de ce qu'elle prévoyait précédemment, a promis samedi Emmanuel Macron. « L'injustice, c’est que dans d’autres continents, évidemment, la vaccination est très en retard. À cause de nous, collectivement. En Afrique, c'est à peine 3% de la population qui est vaccinée – on doit aller plus vite, plus fort », a déclaré le Président dans une séquence vidéo diffusée pendant le concert à Paris de l'organisation caritative Global Citizen. « Alors que le Mécanisme COVAX est contraint de réduire ses expéditions de vaccins anti-COVID-19 destinées à l’Afrique d’environ 150 millions de doses, le continent se retrouve face à un déficit de presque 500 millions de doses par rapport à l’objectif mondial fixé pour la fin de l’année, à savoir vacciner entièrement 40 % de sa population. Cette insuffisance de vaccins intervient alors que l’Afrique a franchi cette semaine la barre des 8 millions d’infections », écrit dans un rapport l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

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