Une étude publiée vendredi 12 mai et basée sur un testing mené auprès de 3 000 praticiens a conclu que les bénéficiaires de l'AME, étrangers en situation irrégulière à faibles revenus, avaient plus de difficultés pour obtenir un premier rendez-vous chez un médecin que les autres patients.
Pour Franck Devulder, président de la CSMF, premier syndicat chez les médecins, "il y a une complexité administrative de la prise en charge d'une population qui est de plus en plus importante (de 189 000 en 2005 à 369 000 en 2020)".
Elle aussi déplore "la lourdeur administrative" inhérente au traitement des dossiers d'AME
Ces patients étant dépourvus de carte vitale, "on est obligé de faire des télétransmissions dégradées. Tout le monde y perd" ajoute le Franck Devulder, interrogé samedi par l'AFP. Il s'étonne malgré tout que des praticiens fassent une "sélection a priori" des patients car "lors de la prise de rendez-vous, on ne demande pas la situation de l'assuré social".
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Pour Agnès Gianotti, présidente de MG France, premier syndicat chez les généralistes, ce testing réalisé par l'Institut des politiques publiques montre que "ce n'est heureusement qu'une minorité de professionnels qui discriminent mais il est important de faire ressortir ce problème pour pouvoir le régler".
Elle aussi déplore "la lourdeur administrative" inhérente au traitement des dossiers d'AME.
Avec AFP