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Il est 21h30, hier soir, 5 décembre à Montpellier, quartier Occitanie. Une sirène retentit pendant une dizaine de minutes. Pire un sms très anxiogène est diffusé sur les téléphones portables des étudiants, des médecins, du personnel de la fac de médecine : « Alerte urgente. Si vous vous trouvez sur le site de Médecine Arnaud de Villeneuve, échappez-vous immédiatement si vous pouvez le faire sans danger ou cachez-vous et veillez à fermer la pièce où vous vous trouvez, éloignez les lumières et mettez votre téléphone en mode silence jusqu'à ce que les secours arrivent ou qu'il soit possible de vous échapper ».
Très rapidement, les secours réalisent qu'il s'agit d'une fausse alerte attentat, une erreur de manipulation d'un agent d'une entreprise extérieure à la fac qui effectuait des tests d'alarme incendie dans la perspective de travaux. Il a appuyé sur le mauvais bouton.
Mais la panique a eu le temps de s'emparer des réseaux sociaux, d'autant que le message parlait du site "Arnaud de Villeneuve", le nom du bâtiment de la fac de médecine. Mais dans la confusion tout le monde a pensé au CHU. Les pompiers, la police sont donc intervenues sur le site du CHU également.
Isabelle Lafont, la doyenne de la faculté de médecine explique ce qu’il s’est passé, sur France Bleu : "Il s'avère que nous avons actuellement des tests de notre système d'alarme incendie dans le cadre de travaux qui sont prévus sur ce bâtiment facultaire et c'est une entreprise extérieure qui réalise ces tests. Il y a eu une erreur technique au moment d'une des manipulations qui a déclenché l'alarme attentat. Il y avait plus d'une centaine d'étudiants qui étaient présents sur le site puisque notre bibliothèque ferme à 22 h 30. Les agents présents sur place ont très bien réagi, ont évacué des jeunes. Certains se sont cachés."
"Il y a également eu parce qu'il y a eu beaucoup d'informations erronées qui ont fusé sur les réseaux sociaux. Des informations fausses selon lesquelles l'alarme attentat avait été déclenchée sur le site d'Arnaud de Villeneuve du CHU de Montpellier. Car la faculté de médecine s'appelle aussi Arnaud de Villeneuve. Et donc il y a eu également une intervention des forces de l'ordre sur le CHU."
"C'est un incident regrettable dont nous ne sommes pas responsables et pour lequel il y aura une enquête administrative qui va être diligentée pour comprendre ce qui s'est passé. Bien sûr, nous sommes absolument désolés ce qu’il s'est passé, même si ce n'est pas notre faute. Et finalement, les choses se sont bien terminées. Ce n'était qu'une fausse alerte, mais c'est vrai qu'on aurait préféré qu'elle se passe dans des conditions différentes."
Le CHU de Montpellier est revenu sur la chronologie des faits ce matin
Ce matin, le CHU de Montpellier, a tenu à préciser la chronologie des faits dans un communiqué :
« Lundi 05 décembre aux alentours de 21h30, une sirène alarme a été déclenchée par inadvertance sur le Campus Arnaud de Villeneuve de la Faculté de Médecine créant une confusion sur le site d'Arnaud de Villeneuve du CHU de Montpellier. Cet incident s'est terminé vers 23h sans incidence sur la continuité des soins.
Contrairement à ce qui a été relayé, cet incident n’a pas eu lieu sur le site du CHU. La confusion est venue de la proximité de la Faculté de Médecine avec l’hôpital Arnaud de Villeneuve.
Détail des faits :
- 21h30 : déclenchement d’une sirène au sein du Campus de la Faculté de Médecine durant environ 15 minutes côté nord du site du CHU (Proche site Arnaud de Villeneuve)
- 21h39 : appel de la direction du CHU au PC sécurité pour leur demander de vérifier la provenance de la sirène
- 21h49 : information obtenue que la sirène vient de la Faculté de Médecine (campus Arnaud de Villeneuve)
- 22h20 : la police fait les vérifications habituelles suite à différents appels d’alerte
- 22h35 : communication de la Faculté de Médecine qu’il s’agit d’une « fausse alerte » : alarme déclenchée par inadvertance lors d’un exercice. Relai de cette information par le CHU sur ses réseaux sociaux et sur son site intranet
- 22h45 : la directrice de garde demande aux cadres de garde de passer dans les unités afin d’expliquer la situation aux équipes et de les rassurer
- 22h55 : diffusion d’un message d’information rassurant via intranet suite aux inquiétudes du personnel
-23h : incident terminé sans incidence sur la continuité des soins. »
Bref, beaucoup de bruit pour rien.