Réforme du 3ème cycle : l’ISNI ne lâche rien

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Réforme du 3ème cycle : l’ISNI ne lâche rien

Hier, l’ISNI a réagi à la publication des maquettes de la réforme du 3ème cycle. Comme prévu, ils ne sont pas contents.

« Bâclé ». L’InterSyndical National des Internes (ISNI) juge très sévèrement le contenu des maquettes des diplômes d’études spécialisées (DES) de la rentrée prochaine, publié la semaine dernière au Journal Officiel. Rappelons que la publication du texte paraît alors que l’ISNI est en grève depuis mi-avril. Le syndicat a exprimé, hier, son mécontentement dans un communiqué de presse. Pour ces internes, pas de doute : la bataille est loin d’être terminée.

« Cet arrêté est la preuve que les ministères n’entendent pas les médecins français », lit-on dans le communiqué. « Nous sommes inquiets. La réforme a été menée sans réflexion réelle avec l’ensemble des acteurs de la santé », ajoute Olivier Le Pennetier, président de l’ISNI.

Dialogue de sourds

Rallongement de certains DES, transformation d’option précoce en parcours, mise en place d’une nouvelle option en psychiatrie… l’ISNI reproche au ministère de n’avoir tenu compte d’aucune de leur remarque. « Nous n’avons pas eu accès à la version définitive du texte avant parution », regrette Olivier le Pennetier. « Les nombreuses réunions de concertation n’ont servi à rien », juge-t-il. 

Dans son communiqué, l’ISNI pointe du doigt les coquilles présentes dans le texte officiel témoignant, selon eux, « du travail précipité des administrations ». Par ailleurs, « aucune mesure de transition entre les anciens internes et les internes post-réforme n’a été proposée », s’inquiète le président de l’ISNI.

Autre cible de leur courroux : la troisième phase. « Les maquettes ont été rédigées avant de connaître le rôle et les conditions d’exercice de l’étudiant en phase 3 », déplore l’ISNI. Le syndicat se positionnait pour un statut entre celui d’interne et celui d’assistant, avec une autonomie supervisée.

« Quelle est l’urgence ? »

Aujourd’hui, la revendication de l’ISNI est simple : « Nous demandons un report de la réforme car elle n’est pas prête. Quelle est l’urgence à passer la réforme en novembre 2017 ? », insiste le président. « Les maquettes ne sont pas optimales et ne correspondent ni à la volonté des universitaires, ni des enseignants et encore moins des étudiants. »

Pour la suite, le syndicat compte maintenir son mouvement de grève. « Une mobilisation nationale, devant le ministère de la Santé, est en cours de préparation, la date sera bientôt connue », précise le communiqué. « Ce n’est plus avec les représentants actuels qu’il faut communiquer mais avec les suivants », affirme Olivier Le Pennetier. La balle sera dans le camp du prochain gouvernement. 

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