Publier sa thèse sans ulcère, ca peut se faire ?

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« Publie ! Je t’ai dit Publie !! - Oui mais M’sieur, ch’sais pas trop comment on écrit… ». Parce que ca n’arrive pas qu’aux autres, mieux vaut s’y préparer que se faire cuisiner. Petite recette d’usage À suivre pour éviter un bien mauvais potage…

Publier sa thèse sans ulcère, ca peut se faire ?

Choisir son sujet de thèse pour la publi
Faut pas se mentir, tout n’est pas publiable. L’indispensable, c’est de choisir mon sujet en vue de la publication. La cohorte du service qui fait bien plaisir au patron, c’est bien, mais ça peut être bidon ! Avec le choix du sujet, vient le choix de mon directeur de thèse. Le vrai, le bon, le chaud, c’est celui qui publie déjà  ! Pas celui qui m’oublie quand je nage parfois… Tant qu’à faire, mieux vaut que je sois malin et trouver tout de suite les bonnes mains ; si sur Pubmed, son nom est incertain, pas la peine de se vouer à son sein !

Faire d’une pierre, deux coups
Ne pas différer : écrire ma thèse et l’article en même temps. Le plan est le même. Le sujet est globalement le même. Et si l’article doit se focaliser sur une partie seulement de mes travaux, il n’en reste pas moins que le fond de l’étude reste sur le même thème. Restons motivés, mieux vaut se l’imposer que se le faire imposer. Autre avantage de faire les 2 en 1, m’obliger à rédiger l’article me rend plus concis dans la rédaction de ma thèse aussi. Y a pas de petites économies !

Régime minceur
Voici quelques conseils Dukan pour mon plan :
Serrer les rangs, je raccourcis mon intro. Pas de blabla, trop c’est trop. 250 mots c’est mon dernier mot ! Allons à l’essentiel. 5 lignes d’appel pour le contexte, 5 lignes de plus pour les recherches en cours. Un saut de ligne plus loin et je présente mon hypothèse. Enfin, dernier virage pratique avec quelques commentaires de plus sur les investigations menées.
Garder l’allure pour les matériels et méthodes. Ça ne doit pas me poser plus de problème. Généralement, le recentrage de mon sujet pour l’article va simplement m’amener à opérer une sélection des éléments techniques à évoquer pour bien faire comprendre les analyses réalisées.
Recentrer les résultats, le grand sacrifice. Oui, on est fier de toutes ces courbes, de ces nuages de points et de ces graphes en couleurs… Mais pas de pitié pour les condamnés ! Il faut se résoudre à ne présenter que les résultats qui répondent à la question posée.
Concentrer sa discussion. Attention, c’est l’article que je discute, pas la thèse. Comment sont mes résultats présentés par rapport à ceux des autres publications ? Qu’est-ce qui manque à mes travaux… D’où viens-je, où vais-je ?
Biblio, zéro boulot. Ouf, je peux tout garder. Ma seule adaptation, c’est le respect des bonnes recommandations de la revue visée.
Dernier conseil de lutte contre les aigreurs. Après un tel programme minceur, mieux vaut soumettre pendant qu’il est encore chaud !

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