[Podcast] Ni super-infirmiers, ni demi-médecins : les IPA sont eux-mêmes et c’est déjà très bien !

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Les IPA ont beau faire beaucoup parler d’eux, ils restent largement méconnus du grand public, voire des médecins. Que peuvent-ils faire pour sauver notre système de santé ? C’est le sujet du nouvel épisode du podcast Aux bons soins.

[Podcast] Ni super-infirmiers, ni demi-médecins : les IPA sont eux-mêmes et c’est déjà très bien !

© IStock

À entendre certains discours politiques, les Infirmiers en pratique avancée (IPA) seraient les nouveaux super-héros du soin : des chimères mi-infirmier, mi-médecin capables de sauver l’hôpital en un tournemain. Mais la réalité diffère souvent des discours politiques. Dans la vraie vie, les IPA n’ont pas de super-pouvoirs : ce sont des soignants de chair et de sang. Loin de voler, cape au vent, au secours de l’immeuble en flammes qu’est devenu notre système de santé, ils tentent de se faire une place en ville et dans les établissements… Que faut-il attendre d’eux au juste ? C’est la question que nous posons à Julie Devictor, présidente du Conseil national professionnel des IPA (CNP-IPA), dans le dernier épisode du podcast Aux bons soins.

Avec deux ans d’études universitaires supplémentaires, les IPA ont quelques atouts dans leur manche

Et autant le dire tout de suite : cette IPA qui travaille en région parisienne ne croit pas aux super-héros. « Les super-héros, c’est très bien au cinéma, mais dans la vraie vie, ça ne marche pas », rappelle-t-elle. En revanche, elle explique qu’avec leurs deux ans d’études universitaires supplémentaires, les IPA ont quelques atouts dans leur manche, notamment face au problème des déserts médicaux. « Les IPA ne sont pas la solution, mais font partie d’une solution qui est notamment de travailler en équipe », précise-t-elle.

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Encore faudrait-il qu’on leur en laisse les moyens. Car la présidente du CNP-IPA le dit sans ambages : l’exercice de cette nouvelle profession n’a rien d’un long fleuve tranquille. Tout d’abord, on manque de bras : l’objectif annoncé par l’exécutif d’avoir 5000 IPA d’ici 2024 ne sera pas tenu, annonce-t-elle. Et surtout, bien que certains des blocages qui entravent leur exercice en ville et à l’hôpital soient (péniblement) en train d’être levés, il reste encore beaucoup d’obstacles sur leur route. Pour savoir lesquels, et comment faire pour les franchir, ça se passe dans votre casque !

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