"Une nouvelle étape importante dans la restructuration financière d’Orpea vient d'être franchie avec la signature de l'accord qui cristallise l'engagement des parties à l'accord de principe" annoncé début février, indique un communiqué du groupe.
Orpea a signé cet accord avec un groupement d'investisseurs mené par la Caisse des dépôts (CDC), accompagnée d'assureurs, parmi lesquels CNP Assurances, Maif et MASCF, ainsi qu'un groupe de créanciers.
Cet accord prévoit d'effacer 3,8 milliards d'euros de dettes du groupe sur un total de 9,7 milliards, en les convertissant en capital. Il prévoit également que des investisseurs apportent 1,55 milliard d'euros d'argent frais au groupe, présent dans 22 pays et qui gère quelque 350 établissements en France (Ehpad, cliniques etc.).
A l'issue du processus, le groupement mené par la CDC détiendra 50,2% du capital d'Orpea, les créanciers 49,4% et les actionnaires actuels, s'ils décident de ne pas participer aux augmentations de capital qui leur seront ouvertes, 0,4%.
Orpea précise par ailleurs qu'il "entend poursuivre les discussions" avec les créanciers financiers non sécurisés qui n'ont pas encore adhéré à l'accord
Le fonds d'investissement du régime des pensions du Canada (CPPIB) est sorti du capital du groupe, selon un avis de l'Autorité des marchés financiers publié avant-hier. Il avait réduit sa participation à 3,01% du capital la semaine dernière, après avoir longtemps détenu 14,5%, ce qui en faisait le principal actionnaire du groupe.
Orpea précise par ailleurs qu'il "entend poursuivre les discussions" avec les créanciers financiers non sécurisés qui n'ont pas encore adhéré à l'accord.
Le groupe est dans la tourmente depuis la publication en janvier 2022 du livre-enquête "Les Fossoyeurs" qui a révélé des maltraitances de pensionnaires et des irrégularités financières sous l'ancienne direction.
Sa restructuration financière doit lui permettre de mettre en oeuvre un plan de transformation, présenté l'été dernier.
Avec AFP