Ma santé 2022 envoie tout le monde dans l’espace numérique en santé

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Le 22 mars, les députés ont adopté l’article 12 du projet de loi santé qui lance l’espace numérique en santé. Un beau projet. Comme le DMP.
 

Ma santé 2022 envoie tout le monde dans l’espace numérique en santé

Alors que le dossier médical partagé (DMP) peine à s’imposer, le plan « Ma santé 2022 » étend les dispositions numériques du gouvernement. Les députés ont adopté l’article 12 de la loi de transformation du système de santé qui valide la création de l’espace numérique en santé.
 
Annoncé en 2018, il sera mis à disposition de tous les Français, dès leur naissance, et a pour objectif d’être un super-dossier médical, gérant à la fois un traçage des maladies, la prévention, les interactions avec la sécu…

Un DMP ++

Cet espace personnel contiendra non seulement le DMP, mais pourra aussi réunir les données d’appareils connectés, celles liées aux dépenses de santé, une messagerie sécurisée et encore tout service numérique qui pourrait s’avérer utile. Le but : « promouvoir le rôle de chaque personne, tout au long de sa vie ».
 
S’il est déjà en place d’ici-là, toute personne née à partir du 1er janvier 2022 se verra ouvrir un espace automatiquement, qu’il pourra clôturer s’il le souhaite.

Pas cher, l’espace, pas cher

Le gouvernement estime que sa mise en place devrait coûter 50 millions d’euros sur les trois années prévues pour sa conception (2019-2022). L’article de loi prévoit que l’État et les éditeurs de logiciels devront s’entendre pour assurer la compatibilité de cet espace avec les autres logiciels de santé des établissements, pour lesquels aucun surcoût ne devrait être exigé.
 
Quelques petites annexes ont été ajoutées au dernier moment : les complémentaires santé ne pourront pas exiger l’accès à des données de l’espace numérique en santé, et la médecine du travail ne pourra y avoir accès que pour y déposer des documents.
 
Le gouvernement espère fluidifier le parcours de santé au cours de la vie, favoriser la prévention et le suivi épidémiologique de la population, limiter les interactions médicamenteuses, impliquer les Français dans la gestion de leur propre santé et, à terme, faire des économies conséquentes de dépenses de santé.

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