L’hôpital de Corbeil-Essonnes toujours pas remis de la cyberattaque, les urgences au ralenti

Article Article

Près de deux semaines après la cyberattaque déstabilisant toujours son réseau informatique, le Centre hospitalier Sud Francilien (CHSF) de Corbeil-Essonnes ne peut plus prendre en charge que la moitié des urgences, a indiqué sa direction dans un communiqué adressé vendredi 2 septembre à l'AFP.

L’hôpital de Corbeil-Essonnes toujours pas remis de la cyberattaque, les urgences au ralenti

© IStock 

Depuis l'attaque informatique de l'hôpital avec demande de rançon du 21 août, le Samu de l'Essonne oriente toujours les patients en urgence "nécessitant une prise en charge complexe" vers d'autres établissements franciliens, ce qui entraîne la diminution de moitié de l'activité des urgences adultes au CHSF, indique la direction générale dans un point de situation daté du 31 août.

Environ 90 patients sont accueillis par cet hôpital du sud-est de Paris par jour contre 230 en activité normale.

La direction a également précisé que "près de 500 patients stables (étaient) hospitalisés dans l'établissement" et que seuls avaient été transférés "par précaution" 13 nourrissons en soins intensifs et en réanimation de néonatalogie la semaine dernière.

L'hôpital peut de nouveau faire fonctionner ses blocs opératoires.

Les services de gynécologie-obstétrique ainsi que les consultations et soins en hôpital de jour fonctionnent également.

Cependant, la direction constate "des désistements de patients programmés (en consultation ou au bloc), ce qui pénalise le suivi", avertit-elle.

Les dossiers patients extraits des archives sont désormais en version papier et non numérique et "les prescriptions médicales sont manuscrites". De même, "les moyens de communication sont limités", déplore la direction.

Vendredi 2 septembre, le ministre de la Santé François Braun s'était déplacé dans l'hôpital de Corbeil-Essonnes et avait assuré que "la santé des Français ne serait pas prise en otage", annonçant le déblocage de 20 millions d'euros supplémentaires pour la protection des établissements de santé.

Une demande de rançon de 10 millions de dollars a été exigée par le ou les hackers

Pour lutter contre le phénomène en expansion, l'Etat avait annoncé consacrer à la cybersécurité des établissements de santé une enveloppe de 25 millions d'euros pour 2021 et 2022.

Le CHSF a été victime d'une attaque informatique dans la nuit de samedi au dimanche 21 août vers 1H00. Une demande de rançon de 10 millions de dollars a été exigée par le ou les hackers.

Le parquet de Paris a ouvert une enquête pour intrusion dans le système informatique et tentative d'extorsion en bande organisée, supervisée par sa section cybercriminalité. Les investigations ont été confiées aux gendarmes du Centre de lutte contre les criminalités numériques.

Avec AFP

Les gros dossiers

+ De gros dossiers