Les médecins libéraux viennent à la rescousse des internes, face à la 4e année repoussoir

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La proposition d’ajouter une quatrième année d’internat de médecine générale a provoqué de vives réactions de la part des syndicats d’internes, Anemf, ISNAR-img et l’ISNI. Ensemble, ils iront à la grève en octobre. Leurs ainés de l’URPS et le conseil régional de l’Ordre ont décidé de les rejoindre dans cette bataille.

Les médecins libéraux viennent à la rescousse des internes, face à la 4e année repoussoir

© IStock 

L’URPS estime dans un communiqué que dans un « système en pénurie, toute mesure coercitive ne produira aucun effet, le manque de médecin est global et aucun territoire n’est réellement épargné. »

Pour eux « Cette année supplémentaire ne garantit pas l’installation durable de médecine au-delà d’un an, ce qui compliquera la continuité des soins des patients ; ce dispositif rallonge d’une année le cursus alors que nous avons besoin de médecins maintenant durablement. La présence de maitres de stages n’est pas garantie dans les territoires ciblés. » Enfin « les médecins diplômés en France sont suffisamment qualifiés sans avoir besoin d’une année supplémentaire qui retarde leur installation. »

« Nous n’accepterons pas de pérenniser ces conditions d'exercice qui nuisent à la santé de tous soignants comme soignés »

L’ISNI, révoltée, publiait hier un communiqué dénonçant « la création d’une quatrième année d’internat en médecine générale dans le projet de loi de financement de la sécurité sociale ». « Nous n’accepterons pas de pérenniser ces conditions d'exercice qui nuisent à la santé de tous soignants comme soignés ».  L'ISNI a donc décidé de lancer « une grande mobilisation à partir du mois d'octobre, allant jusqu'à la grève de tous les internes pour lutter contre la coercition et enfin obtenir des conditions de formation et de travail dignes »

Le même jour Olivia Fraigneau expliquait à What’s up Doc sa grande surprise face à la manière dont le gouvernement avait mis en place cette quatrième année « on nous avait dit que nous travaillerons ensemble et que ce serait co-construit. Cela n’a pas du tout était le cas. C’est irrespectueux vis-à-vis des internes. »

« Depuis le début de l’année nous sommes la dernière roue du carrosse. On croyait avoir connu le pire avec le Covid mais là nous atteignons un stade sans précédent. Et maintenant on nous dit que qu’on va rallonger nos études, sans améliorer les conditions de l’internat. Et bien non en fait ! »

 

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