"Amalgamer (...) l'activité Covid des laboratoires et leur activité courante aura des conséquences délétères sur l'innovation, le déploiement du numérique, l'emploi, l'offre de soins" et la capacité à répondre aux situations de crise sanitaire, mettent en garde les principaux syndicats et laboratoires dans un communiqué commun.
Le projet de loi de financement de la Sécurité sociale prévoit 250 millions d'euros d'économies réalisées via "des baisses des tarifs des actes de biologie médicale" non liés au Covid-19, une mesure justifiée par la "nécessité de maîtriser les dépenses particulièrement importantes" du secteur.
Entre 2013 et 2020, les dépenses consacrées à la profession ont augmenté de 3%, quand l'Objectif national de dépenses d'assurance maladie (Ondam) "a progressé de 27,9%", selon le communiqué.
Durant le Covid, "il y a eu des bénéfices, la marge a augmenté, et nous étions prêts à négocier."
Toutefois, si les laboratoires étaient "prêts à travailler à une régulation tarifaire pour participer à la maîtrise des dépenses de santé", perdre leur enveloppe pour les actes courants au motif de l'activité Covid "ne peut que mener à une dégradation des prises en charge" et faire risquer des suppressions d'emploi et des fermetures de laboratoires de proximité, selon eux.
Le pays compte 4 200 laboratoires de proximité, et la biologie médicale compte 50 000 emplois directs et autant d'indirects, rappellent les signataires du communiqué.
Durant le Covid, "il y a eu des bénéfices, la marge a augmenté, et nous étions prêts à négocier. Nous avons même demandé en juillet 2021 une baisse des tarifs Covid à l'assurance maladie, qui l'a refusée", avait déclaré avant-hier François Blanchecotte, président du Syndicat des biologistes sur France 2.
Avec AFP