Les femmes ont au moins deux facteurs de risque cardio-vasculaire

Article Article

La plupart des femmes cumulent au moins deux facteurs de risque cardio-vasculaire, selon des données publiées hier par l'association "Agir pour le Cœur des femmes", qui préconise une meilleure prise en charge médicale.

Les femmes ont au moins deux facteurs de risque cardio-vasculaire

© IStock 

Pour son étude, l'association s'est basée sur un panel de 4 300 femmes de 14 à 95 ans, dépistées en 2021 et 2022 dans ses "Bus du Cœur", offrant examens médicaux et échanges avec médecins et gynécologues.

Si au départ ce dispensaire roulant s'adressait plutôt à des femmes en situation de vulnérabilité, il s'est depuis ouvert à d'autres publics.

"Les résultats de cette étude sont bien plus alarmants que ce que nous avions anticipé", déplore Thierry Drilhon, Co-fondateur d'Agir pour le Cœur des Femmes, cité dans un communiqué.

En effet, 90% des femmes rencontrées sur la vingtaine d'étapes à travers la France, présentent au moins deux facteurs de risque cardio-vasculaire et 79% n'ont pas de suivi cardio-vasculaire.

"Deux sur trois repoussent le moment de consulter et se soignent seules, alors qu'elles manquent rarement un rendez-vous médical pour leurs proches"

Même constat pour le suivi gynécologique avec 37% des femmes sans aucun suivi par un professionnel de santé alors qu'une sur deux présente au moins deux facteurs de risque gynéco-obstétrical.

"Huit femmes sur dix se préoccupent d'abord de la santé de leurs proches et négligent la leur. Deux sur trois repoussent le moment de consulter et se soignent seules, alors qu'elles manquent rarement un rendez-vous médical pour leurs proches", explique Claire Mounier-Vehier, cardiologue et co-fondatrice de l'association.

https://www.whatsupdoc-lemag.fr/article/sait-enfin-pourquoi-les-femmes-sont-moins-touchees-par-le-parkinson-que-les-hommes

Autre enseignement de l'étude : toutes les femmes sont à risque, peu importe leur origine sociale. "La plupart des femmes de catégories socio-professionnelles considérées comme aisées ne font pas davantage de bilan cardio-vasculaire", souligne ainsi le communiqué.

"Malgré ces chiffres inquiétants (...) dans 8 cas sur 10, l'entrée dans la maladie peut être évitée grâce à la prévention", rappelle Agir pour le Cœur des Femmes.

Avec 200 décès par jour et 76 000 par an, les maladies cardio-vasculaire restent la 1ère cause de mortalité chez les femmes.

Avec AFP

Les gros dossiers

+ De gros dossiers