Le médecin de l'OMS enlevé dans le nord du Mali, Diawara Mahamadou, a été libéré, « il se porte bien »

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Un médecin de l’OMS, enlevé le 23 janvier par des personnes non identifiées dans la ville malienne de Ménaka, a été libéré jeudi 2 février, ont indiqué des autorités locales.

Le médecin de l'OMS enlevé dans le nord du Mali, Diawara Mahamadou, a été libéré, « il se porte bien »

© IStock

"Dr Diawara Mahamadou, médecin d'appui de l'OMS auprès de la direction régionale de la santé de Ménaka, a été libéré le 2 février. Il se porte bien", a indiqué un responsable de cette direction régionale.

"Le médecin mis à la disposition de la direction régionale de Ménaka par l'OMS a été libéré le 2 février non loin de Gao", a aussi dit un responsable du gouvernorat de cette autre grande ville du nord du pays, située à environ 300 km de Ménaka. Il avait été enlevé par des personnes non identifiées dans sa voiture le 23 janvier dernier.

"Sur ses ravisseurs, plusieurs versions circulent. Je ne peux pas répondre avec précision à cette question pour le moment. Il nous a dit qu'il n'a pas été maltraité", a-t-il ajouté.

Le Mali est en proie depuis 2012 à une grave crise sécuritaire et à des violences en tout genre, dont les kidnappings sont un des aspects, qu'il s'agisse d'étrangers ou de Maliens. Les motivations, idéologiques ou crapuleuses, vont de la demande de rançon à l'acte de représailles en passant par la volonté de marchandage.

« Bien sûr que si j’ai peur, mais l'essentiel est de rester concentré sur notre mission : aider les gens »

En poste pour l'OMS à Ménaka depuis début 2020, le Dr Diawara fournissait des soins médicaux à des communautés souvent isolées et confrontées à des risques d'insécurité et de violences.

En octobre 2022, l'OMS avait dressé le portrait de ce chirurgien qui déclarait alors : "Un patient est un patient (...). Notre travail, c'est d'aller là où les gens sont et ont besoin d'aide sanitaire."

Après plusieurs années à Gao, également dans l'est du Mali, le Dr Diawara a demandé à être affecté à Ménaka, près de la frontière avec le Niger où plus de 25 500 déplacés maliens vivaient en octobre dernier, au sein de six sites, dans des conditions précaires et avec un accès limité aux soins de santé.

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Quand l'auteur de l'article lui a demandé s'il n'avait jamais peur, le chirurgien a répondu : "Bien sûr que si, mais l'essentiel est de rester concentré sur notre mission : aider les gens".

Avec AFP

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