Le Liban, en plein désert médicamenteux

Article Article

Entre pénurie et marché noir, le Liban est en proie à une grave crise du médicament.

Le Liban, en plein désert médicamenteux

Diabète, maladies cardiaques, hypertension, cancers ou encore sclérose en plaques. Au Liban, les médicaments conçus pour traiter ces maladies sont en rupture de stock. Il s’agit de l’une des pires crises au monde depuis 1850.  

Selon les informations de RFI, les importateurs de produits pharmaceutiques ont lancé l’alerte dimanche 4 juillet. Cela fait un mois qu’aucun médicament n’est arrivé sur le sol libanais. La raison ? La Banque centrale refuse d’ouvrir de nouvelles lignes de crédits en devises ou de payer les arriérés dus aux fournisseurs étrangers. Et la note est salée : 600 millions de dollars.

Pour faire face à cette grave pénurie, les Libanais sont contraints de se tourner vers le marché noir. Une officine de fortune a notamment élu ses quartiers dans le camp palestinien de Bourj Brajné, dans la banlieue sud de Beyrouth, comme le rapporte l’Orient-Le-Jour.

Là comme ailleurs, les médicaments sont remplacés par « des équivalents », le plus souvent syrien, mais aussi venus d’Inde et Pakistan.

« Certains ne sont même pas pharmaciens et aucun n’a de permis pour ouvrir une pharmacie. Ils distribuent des médicaments génériques sans trop savoir ce qu’ils font et il leur arrive de donner des médicaments inappropriés au cas du patient », a témoigné un pharmacien sous couvert d’anonymat auprès de nos confrères libanais.

 « Le problème est que nous ignorons tout de la composition de ces médicaments et de leurs conditions de stockage. Or, mal stockés, ils peuvent devenir inefficaces, voire dangereux, pour la santé ».

A lire aussi : 

Meditect : l’app qui lutte contre la contrefaçon de médicaments

Les gros dossiers

+ De gros dossiers