Le CHU de Nantes se met au « job dating », au programme bonbons, affiches colorées et promesse d'embauche en 10 mn

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Bonbons, affiches colorées, promesse d'embauche en 10 mn : face à la crise du recrutement, le CHU de Nantes, principal employeur des Pays de la Loire, a voulu "créer l'événement" en organisant hier son premier "job dating" tous métiers.

Le CHU de Nantes se met au « job dating », au programme bonbons, affiches colorées et promesse d'embauche en 10 mn

© IStock 

Objectif : pourvoir quelque 150 contrats à durée déterminée pour l'été prochain mais également proposer un nombre non précisé de CDI dans divers métiers. Les aides-soignants et infirmiers de nuit sont les profils les plus recherchés.

"Le marché de l’emploi s’est tendu depuis la crise du Covid et nous avons besoin de créer l’événement", explique à l'AFP Luc-Olivier Machon, directeur du pôle Ressources humaines du CHU de Nantes.

Toute la journée, dans une salle de réception en pierres de l’hôpital Saint-Jacques, les candidats ont afflué face aux stands déclinant les différentes fonctions de l’hôpital (administratif, logistique, cuisine, informatique, gériatrie, rééducation, psychiatrie…). Seules conditions pour participer : apporter un CV et porter un masque.

Côté soignants, les étudiants infirmiers sont nombreux à rechercher un poste pour la sortie de leurs études, en juillet prochain.

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"J’ai toujours su que je voulais faire ce métier et je me sens utile dans ce que je fais", confie Justine Hardy, 20 ans, en dernière année à l’Institut de soins infirmiers (IFSI). Ses yeux pétillent de joie, elle vient d’obtenir en dix minutes une promesse d’embauche au 18 septembre prochain.

"C’est un poste en CDD mais elle n’aura aucun mal à poursuivre dans nos services", commente Laure Mallay, cadre de santé au pôle médecine, urgences et prévention. "On a plus de mal à pourvoir les postes d’infirmier ou d’aide-soignant disponibles immédiatement".

"Je viens chercher la sécurité de l’emploi, surtout maintenant que l’on va devoir travailler plus longtemps !"

Sur le stand de psychiatrie, l’infirmier Joffrey Martin, qui animait son premier "job dating", a rencontré "des candidats intéressants qui ont une compétence en art-thérapie ou sophrologie".

L'hôpital recherche également cuisiniers, chauffagistes et autres électriciens.

Gäel Riochet, 56 ans, en recherche d’emploi après avoir vendu son commerce de tabac presse, est venu se renseigner pour un poste en logistique ou cuisine, sur les conseils de Pôle emploi. "Je viens chercher la sécurité de l’emploi, surtout maintenant que l’on va devoir travailler plus longtemps !".

Damien Jouanneau, ingénieur adjoint à la restauration du CHU, reçoit des autodidactes de tous âges.

"On apprécie les gens qui ont travaillé dans un métier de service, au contact des autres" décrit-il. "On attire aussi des personnes issues de la grande distribution qui recherchent des horaires de travail un peu moins contraignants".

Nicolas Boulanger, 42 ans, est l’un des rares cuisiniers qualifiés à se présenter. "J’ai beaucoup travaillé en restauration à droite et à gauche" confie-t-il. "Aujourd’hui, j’aspire à me poser dans un emploi stable".

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C’est aussi cette perspective de stabilité qui attire Shake Snjoyan, 21 ans, interprète à temps partiel de russe, kurde et anglais dans une association nantaise.

"Je viens de passer un très bon entretien pour un poste administratif mais j’ai appris que je devais avoir les trois vaccins Covid" raconte-t-elle. " Ce n’est pas mon cas car j’ai très peur des effets secondaires. Mais pour un CDI, je vais y réfléchir".

Premier employeur de la région des Pays de la Loire avec 13 000 salariés, l’établissement effectue en moyenne 1 800 recrutements par an liés aux départs en retraite, au turn-over et aux divers congés.

Avec AFP

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