" La pneumologie c'est pas que des crachats ", pour Dimitri Leite, de l’AJPO2

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Dans l'optique du choix des spé et des établissements suite aux #ECNi2020, WUD lance une série d'entretiens avec des responsables de syndicats d'internes, pour vous faire découvrir les différents DES et régions qui s'offrent à vous. Aujourd'hui, entretien avec Dimitri Leite, Secrétaire général de l’AJPO2 (Association des jeunes pneumologues) qui défend un DES très varié.

" La pneumologie c'est pas que des crachats ", pour Dimitri Leite, de l’AJPO2

What’s up Doc. Pourquoi tu kiff ta spé ?

Dimitri Leite. C’est une spécialité qui est très variée, très vaste, qui offre beaucoup de liaisons avec d’autres spécialités comme l’infectiologie, la médecine interne, la chirurgie, la réanimation, l’oncologie, la neurologie... On peut faire des sur-spécialisations dans certains domaines grâce aux formations spécialisées transversales (FST), aux nombreux diplômes universitaires et inter-universitaires. Cette spé est en constante progression dans tous les domaines, que ce soit en oncologie avec l’apparition de l'immunothérapie et les nouvelles thérapies ciblées. Ça permet de répondre à toutes les thématiques de santé publique, par exemple dans le cancer pulmonaire qui reste la maladie la plus mortelle en France, mais bénéficie de nombreuses avancées multiples. Ça peut être autant technique que médical, on peut faire pas mal de gestes avec les fibroscopies, les endoscopies. Cette partie-là aussi est intéressante.

WUD. Ta spé elle est plutôt glow up ou glow down?

D. L. Il est vrai que, du fait de la dernière réforme, la pneumo est séparée de la réa. Auparavant, de nombreux internes prenaient pneumologie pour faire de réanimation après le DESC. Donc la spé a perdu, un temps, de son attrait, mais elle regagne ses lettres de noblesse, surtout avec l'apparition de la Covid.

WUD. Une astuce pratique pour aborder positivement ta spé dès le premier semestre ?

D. L. Il faut bien s’entourer. Ce n'est pas toujours évident, surtout quand on change de région. Il faut essayer de s’entourer d’internes, discuter avec tout le monde et de bien interagir. Il ne faut pas non plus hésiter à verbaliser les soucis pour réagir vite. Et continuer à garder des activités « extra-scolaires ». Et surtout bien profiter de ses vacances !

" Les patients ne sont pas toujours stables, donc c’est vrai que ça demande d’être toujours aux aguets. "

WUD. Un avantage de ta spé ?

D. L. Le fait que ce soit une spé variée. Un professeur m'a dit, au détour d'un cour, qu'il considérait la pneumologie comme l'une des spécialités les plus proches de la médecine générale. On aborde toutes les pathologies, que ce soit des patients BPCO, asthmatiques, les patients avec les cancers, des maladies rares, des pathologies liées au sommeil. Donc c’est vraiment vaste, on s’ennuie pas. On peut aussi travailler dans le libéral sans problème, il y a de la place partout. Il est tout à fait possible d’avoir une activité mixte entre l’hôpital et le libéral.

WUD. Les inconvénients de ta spé ?

D. L. Peut-être la charge de travail. C’est une spécialité qui demande beaucoup de travail. Les patients ne sont pas toujours stables, donc il faut toujours être aux aguets.

WUD. Un cliché concernant ta spé ?

D. L. Bah peut-être dire que la pneumologie ne se résume pas à analyser des crachats. Au sujet de notre spé, certaines personnes nous disent : « beurk, c’est dégueulasse, vous voyez que des crachats toute la journée. » Mais ça ne se résume pas à cela. Cela fait partie de la spé, mais il y a plein d’autres choses intéressantes. 

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