La fermeture de plus d’une centaine de petites maternités ? Le collège national des gynécos approuve

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Suite à la publication du rapport de l’Académie de médecine préconisant la fermeture de 111 maternités dans le pays, le CNGOF soutient cette proposition dans un communiqué publié ce jeudi.

La fermeture de plus d’une centaine de petites maternités ? Le collège national des gynécos approuve

© IStock

Dans son communiqué, le CNGOF salue le rapport de l’Académie de Médecine sur la planification d’une politique en matière de périnatalité en France. « Organiser la continuité et qualité des soins en salle de naissance est effectivement une nécessité et une urgence » confirme le Collège, qui exprime ses inquiétudes à ce sujet depuis plusieurs mois. Il déplore « le manque de gynécologues-obstétriciens et de sages-femmes mais aussi de pédiatres et d’anesthésistes ». Cette pénurie est, selon le CNGOF, lié au manque d’attractivité du travail en salle de naissance. « Peu compatible avec la qualité de vie à laquelle les jeunes générations aspirent, les gynécologues-obstétriciens se tournent vers d’autres activités de soins programmés, telles que la gynécologie médicale, la chirurgie, l’échographie, l’AMP ».

Même constat pour les sages-femmes qui quittent peu à peu les salles de naissance pour s’installer en ville.

Le CNGOF insiste aussi sur la nécessaire revalorisation du travail en salle d'accouchement

« Transformer les petites maternités réalisant un faible volume d’accouchement en Centre Périnatal de Proximité et regrouper les forces dans des maternités faisant plus de mille accouchements » constitue une idée que le CNGOF soutient, même si une telle transformation bousculera certains  usagers et professionnels de santé.

Le CNGOF ajoute dans son communiqué que cette solution « ne suffira pas si l’attractivité du travail en salle de naissance n’est pas restaurée » et préconise en association avec d’autres sociétés savantes de la périnatalité, un nombre minimum de ressources humaines pour assurer la qualité et la continuité des soins. « Les taux proposés dans les décrets de 1998 étaient en effet largement insuffisants, en particulier pour les maternités assurant plus de 2000 accouchements/an ».

https://www.whatsupdoc-lemag.fr/article/maternite-et-conditions-de-travail-des-femmes-medecins

A l’automne dernier, le CNGOF préconisait justement de « repenser l’organisation territoriale des équipes, mais aussi de sécuriser la charge de travail, de dimensionner les équipes pour garantir un nombre de gardes maximum de 5 par mois » et « de fortement revaloriser financièrement les salaires, les actes, les gardes et les astreintes à la hauteur de la pénibilité qu’elles représentent ».

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