Dans son communiqué, le CNGOF salue le rapport de l’Académie de Médecine sur la planification d’une politique en matière de périnatalité en France. « Organiser la continuité et qualité des soins en salle de naissance est effectivement une nécessité et une urgence » confirme le Collège, qui exprime ses inquiétudes à ce sujet depuis plusieurs mois. Il déplore « le manque de gynécologues-obstétriciens et de sages-femmes mais aussi de pédiatres et d’anesthésistes ». Cette pénurie est, selon le CNGOF, lié au manque d’attractivité du travail en salle de naissance. « Peu compatible avec la qualité de vie à laquelle les jeunes générations aspirent, les gynécologues-obstétriciens se tournent vers d’autres activités de soins programmés, telles que la gynécologie médicale, la chirurgie, l’échographie, l’AMP ».
Même constat pour les sages-femmes qui quittent peu à peu les salles de naissance pour s’installer en ville.
Le CNGOF insiste aussi sur la nécessaire revalorisation du travail en salle d'accouchement
« Transformer les petites maternités réalisant un faible volume d’accouchement en Centre Périnatal de Proximité et regrouper les forces dans des maternités faisant plus de mille accouchements » constitue une idée que le CNGOF soutient, même si une telle transformation bousculera certains usagers et professionnels de santé.
Le CNGOF ajoute dans son communiqué que cette solution « ne suffira pas si l’attractivité du travail en salle de naissance n’est pas restaurée » et préconise en association avec d’autres sociétés savantes de la périnatalité, un nombre minimum de ressources humaines pour assurer la qualité et la continuité des soins. « Les taux proposés dans les décrets de 1998 étaient en effet largement insuffisants, en particulier pour les maternités assurant plus de 2000 accouchements/an ».
https://www.whatsupdoc-lemag.fr/article/maternite-et-conditions-de-travail-des-femmes-medecins
A l’automne dernier, le CNGOF préconisait justement de « repenser l’organisation territoriale des équipes, mais aussi de sécuriser la charge de travail, de dimensionner les équipes pour garantir un nombre de gardes maximum de 5 par mois » et « de fortement revaloriser financièrement les salaires, les actes, les gardes et les astreintes à la hauteur de la pénibilité qu’elles représentent ».