"Le certificat de bonne santé" demandé par une crèche avant de ré-accepter un bébé qui a été malade, "c'est une absurdité, ça ne sert à rien", a expliqué François Braun, en marge d'une visite à Valenciennes. Et "il y a des pratiques sportives qui ne nécessitent absolument pas de certificat médicaux".
Le ministre s'est engagé à "clarifier avant la fin du premier semestre 2023" les règles en matière de demande de certificat médical.
Le site service-public.fr va également mettre en place d'ici l'été une section spécialisée pour regrouper toutes les informations actualisées sur les demandes de certificats médicaux dans les crèches, écoles, fédérations sportives, par les employeurs.
Cet effort sur les certificats était l'une des recommandations d'un rapport sur la simplification administrative pour les médecins traitants, remis mercredi au ministre.
Les certificats médicaux inutiles prennent entre une heure et demi et deux heures par semaine aux médecins, selon les estimations du rapport du docteur Jacques Franzoni et de Pierre Albertini.
Le gouvernement cherche à réduire la charge administrative des praticiens pour dégager du temps de consultation
Autres mesures annoncées par le ministère : l'assurance maladie devra mettre en place "une solution fiable de transmission dématérialisée des pièces justificatives" par les médecins "avant la fin de 2023", et "l'application carte vitale sur smartphone sera progressivement déployée à compter de cette année pour limiter les oublis de carte vitale de la part des patients".
La Caisse nationale d'assurance maladie va également faciliter la gestion administrative des patients en affection de longue durée et "limiter les sollicitations inutiles pour les médecins libéraux". François Braun est ainsi favorable à ce que la validité des droits en affection longue durée puisse être attribuée à vie pour des pathologies irréversibles. Il va saisir la Haute autorité de santé sur ce sujet "d'ici la fin du mois", a indiqué le ministère.
Le gouvernement cherche à réduire la charge administrative des praticiens pour dégager du temps de consultation et prendre en charge plus de patients, pour tenter de remédier aux difficultés de patients sans médecins.
Avec AFP