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Bien sûr elle aurait pu choisir le Calvados par passion pour ses 120 km de littoral si bien immortalisés par les peintres, pour ses loisirs, ses golfs, ses thalassos ou pour son offre incomparable en culture, avec en point d’orgue annuel le festival du film de Deauville… Par pragmatisme aussi, l’immobilier par exemple avec des prix 4 fois inférieur au tarif parisien malgré un patrimoine architectural d’exception et une situation géographique plus qu’enviable à 2 h de Paris tout en étant jamais loin de la mer, et deux aéroports très actifs à Caen-Carpiquet et Deauville. Mais c’est avant tout pour des raisons médicales que Thanh-Tam Quach Hiep a choisi de s’installer en janvier dernier au pôle de santé de Mézidon Vallée d’Auge (une commune de 10 000 habitants, située près de Lisieux dans le Calvados).
« Après 4 ou 5 ans de remplacements, j’ai trouvé naturel de m’installer au pôle de santé de Mézidon Vallée d’Auge »
Et autant dire que sa décision a été mûrement pesée : « Après mon internat au CHU de Caen, pendant quelques années j’ai été remplaçante par choix. J’avais envie de découvrir plusieurs modes d’exercices. J’ai remplacé des praticiens en cabinet seul, des praticiens en cabinet de groupe, dans des pôles de santé, un peu partout, pas forcément dans le Calvados. Cela m’a permis de découvrir la manière de travailler de plusieurs de mes consœurs et confrères avant de choisir mon mode d’exercice. » Mais petit à petit au fil des remplacements la généraliste de 34 ans, se sent de plus en plus à sa place au pôle de santé de Mézidon Vallée d’Auge. « J’ai commencé à remplacer au pôle de santé de Mézidon Vallée d’Auge dès son ouverture en 2018, car une de mes amies s’y installait en tant que médecin généraliste titulaire. Et au bout de 4 ou 5 ans, je connaissais bien les patients, les professionnels du pôle, les paramédicaux. Alors le choix a été facile, j’ai décidé de m’installer au sein du pôle. »
« Ce n’est pas seulement la qualité de vie qui m’a attirée, mais vraiment la bonne dynamique du pôle de santé »
Un choix d’installation en zone semi-rurale qui pourrait étonner, mais qui, pour Thanh-Tam Quach Hiep, repose sur de solides arguments. « C’est différent de l’exercice dans un centre-ville. Le contact avec le patient n’est pas tout à fait le même. La population qui vient voir son médecin généraliste n’a pas la même approche. Ici, à Mézidon, j’ai trouvé de la proximité et du suivi. C’est aussi plus agréable comme environnement. Outre le paysage verdoyant, la facilité d’accès, où le fait de pouvoir se garer et faire mes visites à domicile sans prendre de PV, c’est vraiment la bonne dynamique du pôle de santé qui m’a attirée. Nous sommes 5 médecins généralistes, 2 podologues, des kinés, 1 orthoptiste, 1 cabinet infirmiers, 1 cabinet de SSIAD (Service de soins infirmiers à domicile), 1 ostéopathe, 1 sage-femme… En plus tous les médecins du pôle de santé ont moins de 40 ans. »
A l’image du département du Calvados qui est bien doté en médecins généralistes et spécialistes, avec 166 généralistes pour 100 000 habitants (quand la moyenne nationale est à 152). Et ce n’est peut-être pas pour rien ! Outre la qualité de vie sur place, le département fait figure de référence nationale en matière de regroupement pluridisciplinaire avec l’ouverture d’une trentaine de pôles de santé libéraux ambulatoires sur le territoire. L’exercice en CPTS est aussi souvent privilégié par les professionnels de santé.
« Je suis allée au Guichet unique “RDV Installation Médecins“ de la CPAM du Calvados, pour rencontrer tous les interlocuteurs de l’installation en même temps. »
Pour Thanh-Tam Quach Hiep, d’ailleurs l’installation s’est révélée très aisée. « Je suis allée au Guichet unique de la CPAM du Calvados, pour rencontrer tous les interlocuteurs de l’installation en même temps. C’était un rendez-vous de quelques heures à la CPAM avec d’autres médecins et professionnels de santé en phase d’installation plus ou moins avancée. Cela nous a permis de rencontrer tous les interlocuteurs pour bien nous mettre les idées au clair, et obtenir toutes les informations. Et je vais signer le CAIM, le contrait d’aide à l’installation en zone déficitaire. »
Et c’est tout naturellement que la généraliste engage ses confrères à penser au Calvados pour leur installation, elle ne manque d’ailleurs pas d’arguments : « Pour commencer, la reconnaissance des patients, ils nous remercient de venir s’installer ici et prendre la suite d’un médecin qui part à la retraite. Si des praticiens veulent venir il y a des pôles avec de la place pour s’installer très facilement. En plus, dans la région, l’ambiance entre les médecins est bonne. On est nombreux pour la permanence de soins ambulatoires et tous les praticiens y participent, donc les gardes sont bien réparties et peu nombreuses.
Par ailleurs, on n’est loin de rien, ni du CHU de Caen, ni de la côte, ni même de Paris, et pourtant, ceux qui apprécient un cadre de vie un peu plus vert, trouveront leur bonheur. »
Visitez le site dédié à l’installation des professionnels de santé dans le Calvados
