« Faillites », « secteur 3 », « des morts »… Le règlement arbitral et ses 1,50€ d’augmentation provoque la colère de tous les syndicats

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Le règlement arbitral est sorti. Qu’en disent les syndicats. Quelles sont les avancées et surtout qu’est ce qui ne va toujours pas ?

« Faillites », « secteur 3 », « des morts »… Le règlement arbitral et ses 1,50€ d’augmentation provoque la colère de tous les syndicats

© IStock 

Pas de grande surprise dans l’ensemble pour les syndicats. « Madame Morel souhaite l’apaisement, elle ne nous a pas reparlé de l’engagement territorial » explique Sophie Bauer, présidente du SML. « On attendez rien de mieux, aucune surprise, Annick Morel ne pouvait pas donner plus. » souligne Jérôme Marty, président de l’UFML.

Pour ReAGJIR, « ce règlement arbitral ne permettra pas de résoudre la crise d'attractivité que traverse la médecine libérale. Il ne comporte aucune mesure en faveur de l'installation des jeunes médecins, et ne tient compte ni de l'inflation ni de la complexité de l'exercice des médecins. ». Le SML est encore plus catastrophé : « cette augmentation n’est pas à la hauteur car l’inflation est très importante et ne permettra pas de maintenir à flot les cabinets. Nous avons même peur que certains fassent faillites », renchérit Sophie Bauer.

MG France estime que le « règlement arbitral mérite son ancien nom de règlement minimal ». 

« S’ils ne veulent pas prendre de décisions, nous allons le faire. Nous allons le régler en créant un secteur 3, réfléchi et mûrement construit. »

Toutefois Sophie Bauer note « une petite avancé pour les assistants médicaux qui n’ont plus la nécessité de la coordination et pour les urgentistes des cabinets privés avec une prise en charge de la cotisation sociale. Ce qui montre pour le SML que le forfait populationnel est une fumisterie, qui a fait perdre 30 % de leur chiffre d’affaires aux urgentistes. » 

Pour ce qui est de l’augmentation de la consultation à 60 euros pour l'inscription d'un patient en affection longue durée (ALD) sans médecin traitant, là encore pour le SML ce n’est « pas à la hauteur des attentes car ce n’est qu’un coup one shot. »

« Le gouvernement n’a pas pris la mesure de ce que l’on vit. Il va y avoir des morts, cela a déjà commencé. Le système de santé n’est pas en train de tomber mais est déjà au sol. Au lieu d’avoir un Président qui se retrousse les manches et injecte l’argent nécessaire, il dit dans les colonnes du Figaro qu’il va revaloriser les pharmaciens. Ces mesures sont faites pour contenter les politiques. » renchérit Jérôme Marty

https://www.whatsupdoc-lemag.fr/article/si-la-loi-rist-passe-sera-au-niveau-des-pays-emergents

L’UFML compte bien agir : « S’ils ne veulent pas prendre de décisions, nous allons le faire. Nous allons le régler en créant un secteur 3, réfléchi et mûrement construit. Nous ne participerons pas à la mise à mort du système de soins de Français. »

ReAGJIR souligne la nécessité, « dans un contexte de désaffection du rôle de médecin traitant, pierre angulaire de l'accès aux soins, de reprendre au plus vite les négociations conventionnelles, pour aboutir à un accord qui tienne compte des besoins des patients comme des professionnels de santé. »

Nous l’aurons compris les médecins n’en resteront pas là !

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