Elisabeth Borne veut aller « au bout du bras de fer » sur l'intérim médical

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Près d'un mois après le plafonnement des tarifs de l'intérim médical dans les hôpitaux publics, Elisabeth Borne s'est déclarée prête, aujourd’hui 27 avril, à aller "au bout du bras de fer" avec les praticiens "mercenaires", malgré les fermetures de services déjà constatées.

Elisabeth Borne veut aller « au bout du bras de fer » sur l'intérim médical

© IStock

"Il faut qu'on aille au bout de cette forme de bras de fer, pour que les médecins acceptent des niveaux de rémunérations qui ne sont pas extravagants et qui ne sont pas décourageants pour leurs collègues", a déclaré la Première ministre lors d'une rencontre avec l'Association des journalistes de l'information sociale (Ajis).

Le gouvernement a décidé d'appliquer strictement depuis le 3 avril la loi encadrant les rémunérations des médecins intérimaires dans le secteur public, plafonnées à 1 390€ brut pour une garde de 24 heures.

Un tarif qui "n'est pas négligeable", a estimé Elisabeth Borne, soulignant "la nécessité de mettre fin aux dérives" de certains médecins "qui demandent des rémunérations de 5 000€ par jour".

« Reculer serait catastrophique pour notre hôpital public »

"Non seulement c'est coûteux pour l'hôpital, mais en plus c'est délétère", a-t-elle insisté, expliquant que "ça ne peut que décourager les praticiens" en poste "qui voient passer ces mercenaires qui, quelque part, gâchent un peu le métier".

Sauf qu'une partie de ces intérimaires refusent de travailler au tarif légal, obligeant des dizaines de petits hôpitaux à fermer - totalement ou partiellement - certains services essentiels comme les urgences ou la maternité.

"Est-ce que c'est facile ? Non, clairement pas", a reconnu la cheffe du gouvernement, vantant la "très forte mobilisation des agences régionales de santé pour que ces services qui sont fragilisés puissent bénéficier d'appuis" des hôpitaux voisins.

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"Mais reculer serait catastrophique pour notre hôpital public", a-t-elle affirmé, affichant sa détermination face aux intérimaires récalcitrants : "Quand ils auront bien compris qu'on ne lâchera pas, ils finiront par se dire que soit ils font autre chose, soit ils acceptent que maintenant c'est plafonné".

Avec AFP

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