Direction clinique privée ! Dr Alexandre Decourt : « Le meilleur compromis entre qualité de travail et qualité de vie »

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Alexandre Decourt, néphrologue, est associé depuis 2018 dans en groupement libéral de la Polyclinique Médipôle Saint-Roch, près de Perpignan. Il raconte pourquoi et comment il a franchi le pas, mais aussi l'esprit de compagnonnage découvert en clinique privée.

 

Direction clinique privée ! Dr Alexandre Decourt : « Le meilleur compromis entre qualité de travail et qualité de vie »

Ce n'était pas par ras-le-bol de l'hosto public ni par appât du gain. Encore moins par conviction idéologique. Si le Dr Alexandre Decourt, néphrologue formé à Marseille, a choisi l'installation libérale en clinique privée, c'est avant tout « pour des considérations de cadre de vie ». Marseille, l'effervescence urbaine, le béton : trop peu pour lui, le natif de Narbonne. « Je ne suis pas fait pour la grande ville, les bouchons, les logements chers », confie-t-il. Il y aura pourtant fait son internat et évolué « dans une équipe extraordinaire ». Mais sa région natale et un environnement plus paisible lui manquaient. Ce ne sera pas à Narbonne, mais à Perpignan, entre Méditerranée et Pyrénées, qu'il trouvera son point de chute. Ou plutôt d'envol.

 

Les jeunes toubibs valent de l'or

Tout débute par quelques remplacements dans diverses cliniques privées de la région, alors qu'il est encore chef de clinique à Marseille. « Une semaine par ci, une semaine par là », se souvient-il. Autant d'expériences qui lui permettent de « tâter du libéral », comme il dit. Son clinicat achevé, le jeune néphrologue a comme un besoin de souffler et s'offre une pause de quelques mois, agrémentée tout de même de remplacements en libéral... jusqu'à ce qu'on finisse un jour par lui proposer une place pérenne dans l'équipe de néphrologie constituée au Médipôle Saint-Roch, une polyclinique du groupe Elsan, à Cabestany, en bordure de Perpignan. Début 2018, le voilà installé. « J'ai été accueilli les bras ouverts. Tout le monde était ravi de voir débarquer un jeune bien formé ». Les jeunes toubibs motivés valent de l'or en périphérie. A peine arrivé, son agenda est plein.

Sous le soleil catalan, le nouvel associé sait qu'il aura accès à un équipement de qualité. « C’était le meilleur compromis entre qualité de travail et qualité de vie », confie-t-il. Il rejoint en outre un groupe entreprenant, porté par le leadership d'un certain... Jean-Paul Ortiz, l'actuel président de la Confédération des syndicats médicaux français (CSMF). « Autour de lui s'est constituée une équipe jeune et dynamique. Sur les six néphrologues associés, nous sommes quatre à avoir moins de 40 ans », dévoile Alexandre Decourt. Et l'exercice se révèle très collectif : « Le Dr Ortiz est parvenu à reproduire une ambiance de CHU ». A côté, le jeune médecin prend soin d’entretenir son réseau. Il s’est impliqué quelque temps au sein du Club des jeunes néphrologues : « Les associations de jeunes professionnels sont un moyen de maintenir du lien entre les jeunes médecins même lorsqu'ils ont quitté les grands centres urbains ».

Localement aussi, la clinique est ouverte sur l’extérieur. Si le service de néphrologie du Médipôle Saint-Roch fait « jeu égal » avec le CH de Perpignan, il a su tisser avec ce dernier des liens de travail et de confraternité. Plus surprenant, Alexandre Decourt évoque enfin ces consultations délocalisées qu'il assure plusieurs fois par an, comme certains de ses confrères, à Font-Romeu. Des virées à 1500 mètres d'altitude, avec vue imprenable sur les reliefs pyrénéens, mais surtout « des consultations créées pour améliorer l'accès aux soins et sauvegarder une médecine de proximité ». En libéral aussi, les « convictions » ont leur place.

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L'installation : « Mes associés m'ont aidé et aiguillé »

Plus de deux ans après son installation, l’activité d’Alexandre Decourt bat son plein. Avec le recul, ce dernier ne regrette pas d'avoir pris son temps avant de franchir le grand pas et devenir associé, « un choix qui engage ». Entre ses premiers remplacements et son année de transition, le passage du secteur public à la sphère libérale s’est fait sans douleur. D'autant plus qu'avec deux parents libéraux, le jeune néphrologue a « baigné là-dedans depuis toujours » : administratif, frais pros, secrétaire, relations avec la CARMF pour la retraite ou l'Urssaf pour les cotisations... Des aspects qui peuvent refroidir les ardeurs, « mais quand on prend le temps de se renseigner et de tout comprendre, ce n'est finalement pas très compliqué, sans compter que mes associés m'ont bien aidé et aiguillé quand j'en avais besoin ». En clinique privée, le compagnonnage reste la meilleure arme pour dompter les subtilités des démarches et responsabilités administrativo-comptables.

Si le Dr Decourt avait un conseil à donner, « ce serait de débuter doucement, à mi-temps par exemple, pour poser les jalons et prendre le temps de découvrir son nouvel environnement ». Désormais à plein temps, le néphrologue n’a plus qu’un ennemi : « cette tendance personnelle à vouloir tout faire à fond : le travail, la vie de famille ou les loisirs ! ». Tout est une histoire de dosage, dira-t-il, un dosage que l'exercice libéral rend toutefois plus facile. « En libéral, on conserve toujours de la flexibilité, mais c’est à vous de décider », rappelle-t-il. S'il veut lever le pied, il doit se charger de trouver lui-même un remplaçant. « La liberté, ça s'assume », lâche-t-il, philosophe.

 

Un autre regard sur l’exercice libéral, en collaboration avec le groupe Elsan

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