Classement des spécialités 2022, le chassé-croisé des choix des internes

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On pense que le classement des spécialités est un peu immuable d’année en année, ce n’est pas vraiment faux pour la tête et la queue du palmarès, mais pour les places intermédiaires les spécialités se croisent et s’échangent. La rhumatologie, par exemple, a chuté, quand la médecine interne et immunologie a récolté un beau succès. On fait le bilan, calmement ?

Classement des spécialités 2022, le chassé-croisé des choix des internes

© IStock

Chirurgie Plastique, reconstructrice et esthétique, Ophtalmologie, Dermatologie et vénéréologie, Médecin Cardiovasculaire et hop Néphrologie, le rein vient pointer son nez dans le Top 5, en prenant deux places par rapport au classement de l’année dernière… Il échange tout simplement sa place avec la Chirurgie Maxillo-faciale, qui elle du coup perd deux places.

Sinon reconnaissons que le Top 4, du coup, est strictement identique à celui de l’année dernière, les spécialités préférées des internes n’ont pas bougé d’une virgule. Une constante, pas si étonnante, car pour le dire vite, les spécialités choisies sont à la fois rémunératrices et ne demandent pas spécialement de permanence de soins, ou rarement… Donc argent et confort, le choix est vite fait.

La rhumatologie dégringole et perd 9 places en un an

Quels sont donc les grands changements de l’année, dans les choix de spécialité des internes ? Pour être clair, la grande perdante, la spécialité qui a le plus dégringolé en 2022, c’est la rhumatologie. Une chute de 9 places, pour atterrir à la 23e place, c’est assez vertigineux. Et plutôt inexplicable, si on en croit les rhumatologues en poste qui vantent une spécialité à la fois diversifiée, avec assez peu de contrainte, et une grande liberté entre l’hôpital, le libéral, sans parler des évolutions possibles avec l’IA ou les thérapies ciblées. Peut-être les internes cette année, sont restés sur le cliché d'une spé qui prend en charge majoritairement les patients âgés…

Autre spécialité au classement décevant cette année, avec la deuxième chute la plus lourde, la neurochirurgie perd 4 places, et donc se termine 21e.  C’est certes une petite spécialité de 600 membres, mais qui essaye (en vain apparemment) depuis plusieurs années de casser les clichés, oui les neurochir' travaillent beaucoup, mais ils ont quand même une vie privée, ils peuvent opérer avant 30 ans et ne sont pas tous des mâles alpha.

La médecine interne et immunologie clinique réalise un bond de 5 places

Finissons avec du positif et les spécialités qui ont au contraire surperformé cette année. Donc la médecine interne et immunologie clinique qui débarque dans le Top 20 à la 19e place avec un bond de 5 places. Spécialité pourtant malmenée avec la menace de fermeture du service d’immunologie de l’hôpital Saint-Louis, malgré des performances remarquables.

Et est-ce l’effet des séries télé, les enquêtes policières qui donnent envie ?  La médecine légale et expertise médicale a pris 5 places cette année, s’extirpant du tréfonds du classement pour culminer si on veut à la 34e place.

Comme pour la tête de classement, la queue du peloton ne bouge pas du tout… Santé publique, Biologie médicale et Médecine et Santé au travail, respectivement 42e, 43e et 44e clôturent le classement cette année. Qu’y a-t-il à en dire ? La même chose que les années précédentes...

 

 

 

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