Classement des CHU : « Internes bien accueillis, astreintes rémunérées, temps de travail maitrisé, au CHU de Montpellier-Nîmes on traite bien nos internes et ça paye au classement ! »

Article Article

Le CHU de Montpellier-Nîmes est revenu dans le top 3, avec la plus grande remontée des CHU : plus de 3 place en une année ! Hasard ou travail assidu ? Anne-Lise Barral, directrice des affaires médicale du CHU nous éclaire sur ce sujet.

Classement des CHU : « Internes bien accueillis, astreintes rémunérées, temps de travail maitrisé, au CHU de Montpellier-Nîmes on traite bien nos internes et ça paye au classement ! »

Anne-Lise Barral, directrice des affaires médicale du CHU de Nîmes

De retour dans le top 3, vous êtes satisfaits ?

Nous sommes très heureux de l’attractivité dont peut jouir la faculté de Montpellier-Nîmes et les deux CHU de Nîmes et Montpellier, terrains d’accueil des internes en stage.

Pourquoi cette attractivité ?

La performance et l’excellence des services d’accueil que ce soit au CHU de Montpellier ou au CHU de Nîmes. Les deux CHU sont à une cinquantaine de kilomètre l’un de l’autre et cela est attractif et envié par nos voisins. Car à mon sens cela permet une complémentarité. Nous avons une politique volontariste d’accueil des internes. Nous avons un bel internat. Nous travaillons depuis 2/3 ans avec les syndicats sur le temps de travail des internes. Depuis 2 ans, nous avons travaillé sur les astreintes non rémunérées. Nous avons listé tous les services afin d’en faire l’état des lieux pour payer tous les internes. Nous avons intégré le principe des 48 h / semaine.

D’autre part il y a un facteur de tropisme. Au-delà du soleil et de la plage, il y a une vie universitaire et culturelle dans les deux villes. La faculté de Montpellier est la plus ancienne d’Europe en activité. Elle a fêté ses 800 ans l’an dernier, nous avons aussi un musée d’anatomie, un jardin des plantes, des endroits scientifiquement intéressants et passionnants. Nous avons de nouveaux sites à la faculté de Montpellier et à celle de Nîmes. Avec un centre de simulation à Nîmes qui est extrêmement performant. Il permet aux étudiants de se former sur les actes complexes.

Pouvez-vous nous en dire plus sur cette spécificité de double CHU ?

Nous sommes le seul endroit en France où il y a deux CHU pour une seule faculté. Dans les autres régions les internes alternent leurs stages entre un CHU et des centres hospitaliers périphériques. Chez nous c’est l’occasion de voir une structure universitaire très différente. Avec des CHU de taille différente et ainsi de voir le fonctionnement d’un CHU de taille moyenne et un plus grand. De plus ils sont complémentaires. Par exemple le service de radiologie de Nîmes est centralisé alors que celui de Montpellier est centré par organe. Cela donne la possibilité à l’interne d’avoir plusieurs types de stage.

Quelles spécialités ont le vent en poupe ?

Les secteurs où j’ai le moins de difficulté à attirer des personnes en stage sont le service des urgences.  Je n’ai pas de poste à ce jour disponible dans ce service car le système nîmois fonctionne très bien. Les terrains de réanimation, post-urgence, gériatrie, ont aussi le vent en poupe. Du côté de la gériatrie nous faisons les péri-opératoires en amont et en aval, des soins intensifs de gériatrie cardio-respiratoire, c’est de la gériatrie différentielle, ceux sont des services très dynamiques.

https://www.whatsupdoc-lemag.fr/article/classement-des-chu-je-connais-nos-defauts-je-nai-jamais-pense-quamiens-pourrait-etre

Ce n’est pas courant d’avoir un service d’urgence au top, quel est votre secret ?  

Nous avons mis très tôt et depuis longtemps des moyens dans ces services et nous ne cessons d’innover. Aujourd’hui les internes et les externes sont toujours encadrés par des seniors. Il y a un gros investissement dans les méthodes d’apprentissages par simulation. Je pense que cela paye en termes d’attractivité. Nous avons une maison médicale de garde à la porte des urgences, gérée par des médecins de ville. À l’entrée des urgences dès que l’on se rend compte que le cas ne relève pas de celle-ci, nous pouvons directement l’orienter là-bas.

Quels sont vos points faibles ?

Je pense que l’on est plutôt chauvin vis-à-vis de son CHU. Donc je n’en vois pas beaucoup. Peut-être le fait qu’à Nîmes il y a peu de postes de PUPH, nous voudrions accroître le nombre d’enseignants chercheurs.

 

Les gros dossiers

+ De gros dossiers