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Globalement, les indicateurs épidémiques sont au vert. Et par vert, on entend une diminution qui continue sa trajectoire en semaine 24. Dans son bulletin épidémiologique, Santé publique France les détaille.
C’est d’abord du côté du taux d’incidence que les nouvelles sont encourageantes. « Au niveau national, 16 121 nouveaux cas ont été confirmés en semaine 24, soit environ 2 300 cas en moyenne chaque jour. Le taux d’incidence était en forte diminution, à 24/100 000 habitants (-40% par rapport à S23). Cette forte diminution était observée dans toutes les classes d’âge. Les taux de dépistage et de positivité ont diminué (respectivement à 2 622/100 000 habitants, soit -6% par rapport à S23, et 0,9%, soit -0,5 point par rapport à S23) », détaille l’institution.
SOS Médecins a enregistré une baisse des actes pour suspicion de Covid de -21%, un pourcentage qui s’élève à -28% pour les passages aux urgences.
Les nouvelles hospitalisations et admissions en services de soins critiques poursuivent leur baisse depuis la semaine 15, en semaine 24 elles sont respectivement à -35% et -38% par rapport à la semaine 23.
« En semaine 24, la diminution du nombre de cas et de personnes-contacts enregistrés dans ContactCovid s’est poursuivie. La proportion de cas ayant voyagé à l’étranger dans les 14 jours précédant l’apparition des symptômes (ou le prélèvement pour les asymptomatiques) était en augmentation. La proportion de cas précédemment connus comme personnes-contacts poursuivait sa diminution pour la quatrième semaine consécutive, suggérant une moins bonne connaissance des chaînes de transmission », écrit SPF.
Autre point, « le délai moyen entre l’apparition des signes cliniques et le prélèvement diagnostique a augmenté entre S20 (2,0 jours) et S24 (2,4 jours), alors même qu’un dépistage rapide est primordial pour contrôler l’épidémie ».
La vaccination quant à elle, se poursuit :
- 32 251 646 personnes ont reçu au moins une dose de vaccin contre la COVID-19 soit 48% de la population ;
- 18 734 028 étaient vaccinées avec un schéma complet, soit 28% ;
- Près de 38% des 18 à 24 ans ont reçu leur première dose
- 88% des résidents en Ehpad ou USLD ont reçu au moins une dose et 82% ont une vaccination complète ;
- 79% des professionnels de santé libéraux ont reçu la première injection et 71% une vaccination complète ;
- Moins bon score du côté des professionnels exerçant en Ehpad et USLD : 57% auraient reçu la première dose et 44% une vaccination complète. Ce qui a amené Olivier Véran à reparler d’une potentielle obligation vaccinale à la rentrée.
Si les nouvelles sont donc plutôt encourageantes depuis quelques semaines, cela ne doit pas faire oublier les gestes barrières et la menace sur qui tous les yeux sont rivés : le variant Delta. Alors qu’il est devenu largement majoritaire en Angleterre, la France guette son évolution assidument. Et force est de constater qu’il se propage. Et vite.
« Les résultats préliminaires de l’enquête Flash #11 du 08 juin 2021 montrent que le variant préoccupant Alpha restait prédominant, mais en diminution, et que la part des variants portant les mutations E484K ou E484Q restait stable à 10,4%. En revanche, le variant Delta (21A/478K) a fortement augmenté, passant de 0,8% dans Flash #10 à 7,0% dans Flash #11 ».
Or, on le sait sa transmissibilité est accrue par rapport aux souches virales de référence et les autorités le surveillent également en vue « d’une possible augmentation de la sévérité de l’infection et de données préliminaires en faveur d’une efficacité vaccinale légèrement diminuée, surtout lors d’un schéma vaccinal incomplet ».