Accès à l'internat : un stage en désert médical obligatoire

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Les députés ont adopté un amendement conditionnant l’accès à l’internat à un stage effectué en zone où l’offre de soins est insuffisante pendant l’externat.
 

Accès à l'internat : un stage en désert médical obligatoire

La nouvelle loi de transformation du système de santé sera examinée en séance publique à l’Assemblée nationale à partir du 18 mars. Les députés examinent actuellement les amendements proposés. Parmi les réformes : celle des études de médecine, et notamment la réforme des ECN et de l’accès à l’internat.
 
Les députés ont en particulier adopté un amendement d’Audrey Dufeu-Schubert, députée LREM de la Loire-Atlantique, qui prévoit de conditionner l’accès à l’internat à la validation d’un stage d’externat en zone sous-dense, rapporte APMnews.
 
Une décision prise contre l’avis de la rapporteure, Stéphanie Rist, députée LREM du Loiret, qui a fait valoir la pénurie en maîtres de stage, tout particulièrement dans ces zones. Cette obligation fera sans doute aussi réagir les syndicats étudiants, qui alertent régulièrement sur le coût des stages en périphérie, en termes de logement et/ou de transport.
 

Procrastination

 
Sur le reste, rien d’inattendu : pour être admis en internat, il faudra valider le DFASM avec une « note minimale à des épreuves nationales permettant d'établir que l'étudiant a acquis les connaissances et compétences suffisantes au regard des exigences de la formation de troisième cycle ». Les modalités pourraient être définies par chaque université de formation, « dans le cadre d’un cahier des charges national », comme suggéré dans un amendement de Thomas Mesnier et Stéphanie Rist.
 
Outre les notes, les modalités d’affectations reposeront également sur les capacités de formation et le parcours et le projet professionnel des étudiants. En gros, il sera plus facile de choisir ophtalmo' avec de bonnes notes et plusieurs stages d’externat dans le domaine.
 
Et malgré la volonté de passer cette réforme rapidement – tout comme celle de la Paces –, les députés ont également adopté un amendement décalant d’un an son application pour l’internat. Elle ne s’appliquera donc qu’aux étudiants accédant au deuxième cycle en 2020. Les doyens des universités auraient fait valoir des difficultés pour mener les deux réformes de front.

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